"Avalanche Hôtel" de Niko Tackian (Editions Calmann Levy): un thriller anti-canicule!

Patates? Check! Vin blanc? Check. Fromage? Check aussi! Bon ben il est temps de se faire une petite fondue suisse. Quoi la canicule? J'la sens plus la canicule! Comment c'est possible? Ben grâce à la lecture d'Avalanche Hôtel bien sûr! Merci Monsieur Tackian, niveau sensation de fraîcheur, vous être plus efficace que la clim'!


Pitch (4ème de couv):
"Janvier 1980. Joshua Auberson est agent de sécurité à l'Avalanche Hôtel, sublime palace des Alpes suisses. Il enquête sur la disparition d'une jeune cliente avec un sentiment d'étrangeté. Quelque chose cloche autour de lui, il en est sûr. Le barman, un géant nocturne, lui demande de le suivre dans la montagne, en pleine tempête de neige. Joshua a si froid qu'il perd connaissance...
... et revient à lui dans une chambre d'hôpital. Il a été pris dans une avalanche, il est resté deux jours dans le coma. Nous ne sommes pas en 1980 mais en 2018. Joshua n'est pas agent de sécurité, il est flic, et l'Avalanche Hôtel n'est plus qu'une carcasse vide depuis bien longtemps. Tout cela n'était qu'un rêve dû au coma. 
Un rêve, vraiment?"




Ah la Suisse! Ses Rolex, son chocolat, ses fromages... et ses palaces dont certains, abandonnés, ont donné la matière brute à l'auteur pour imaginer son nouveau polar glaçant.  Cet hôtel, à la silhouette menaçante, alimente les rêves du flic Joshua Auberson. Un lieu qui semble être le point commun de deux enquêtes pourtant éloignées de plus de trente ans. Mais peut-être pas pas le seul point commun. Car Joshua a une impression de déjà vu, de déjà vécu, et l'enquête va se transformer en quête... personnelle!

Oui, j'avoue: je m'attendais à un roman  plus creepy et flippant, dans la veine de La nuit n'est jamais complète où l’atmosphère est travaillée de façon à la rendre bien plus oppressante.  Et c'est donc une petite déception que cette lecture car, alors que l'auteur avait toute la matière (personnages, décor, et des mobiles, crimes et glauquitude...), il n'a pas poussé le bouchon suffisamment pour en faire un thriller vraiment effrayant à faire sursauter dans son lit. Et n'a pas réussi à rendre l'enjeu de la quête de Joshua quasi épique. Pourtant vu ce qu'il a imaginé comme background pour ce personnage, on aurait dû avoir les tripes nouées tout au long du roman et trembler pour lui, ressentir sa douleur, son incompréhension, et sa terrible surprise au moment du dénouement. Alors même s'il existe un certain intérêt à découvrir ce qui va lui tomber sur le coin du nez et comment va se finir son aventure, l'émotion reste malgré tout en surface. Pour ma part, je ne me suis donc pas faite totalement retournée par l'avalanche. 

Par contre, ce qui reste plutôt très efficace, c'est la construction du roman: à la façon d'un page-turner, avec des chapitres très courts de 3-4 pages. Ce rythme soutenu sert de colonne vertébrale au roman pour lui permettre de garder l'attention du lecteur en attisant sa curiosité.  Une écriture se rapprochant plus de celle d'un scénario.  Et je pense d'ailleurs vraiment que ce roman gagnerait à être adapté au petit écran pour lui donner des couleurs plus tranchées et vives pour une teinte plus "horrifique".

En conclusion? Avalanche Hôtel a été pour moi un bon divertissement mais pas au loin d'être inoubliable. Comme une première partie de concert. Une première partie énergique, mais qui ne fait pas oublier que finalement, on est en attente de THE star. 
Et ma star à moi, ça reste Tomar Khan! Et il tarde à monter sur scène pour une troisième enquête... 

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