"Les guerriers de l'hiver" d'Olivier Norek (Editions Michel Lafon): c'est bien parce que c'est Norek!
Une plongée dans les tranchées de la seconde guerre mondiale en Finlande? Ce n'est pas vraiment mon sujet de lecture de prédilection! Si Norek n'en n'avait pas été l'auteur, jamais je n'aurais ouvert ce bouquin.
Alors, on ne va pas se mentir: ce n'est pas mon pref' du tout de l'auteur. Mais il aura malgré tout réussi à capter mon attention sur plus de 400 pages, là où je pensais finir par m'ennuyer.
Pitch (4ème de couv):
"Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu'ils s'affrontent.
Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l'ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, la Mort Blanche."
Episode méconnu de la Seconde Guerre Mondiale, Olivier Norek décrit l'affrontement du pot de terre finlandais contre le pot de fer russe, et personnifie la résistance du petit poucet par cet incroyable soldat finlandais: Simo Häyhä. Un tireur d'élite embarqué avec ses amis dans une guerre absurde dont l'issue semble écrite d'avance. Mais dont la détermination et l'amour de son pays fera tenir en vie bien au-delà de ce qui était prévisible.
On sourit parfois aux aberrations des choix tactiques russes dans ce conflit qui conduisent à des scènes ubuesques, mais l'amoncellement de morts vient rappeler la réalité de cette guerre qui aura avant tout été une vraie boucherie.
Norek se sera donné du mal en se rendant en Finlande pour écrire un récit au plus près de ce qui s'est effectivement passé sur la ligne de front de Kollaa. Parcourant les archives, les musées et les lieux foulés par Simo, il vient ici rendre un hommage à cet homme et à travers lui à toute une nation qui a su se serrer les coudes, totalement abandonnée par le reste de l'Europe.
Alors même si le fond de ce roman n'est pas mon sujet de prédilection, l'écriture de Norek m'aura convaincue. Peut-être aussi parce que le visage de Simo, dont la photographie est placée en début de roman, ne permet plus que l'on s'en détourne et qu'il nous faut donc coûte que coûte aller jusqu'au bout de cet enfer blanc avec lui.
PS: Hier, Olivier Norek a annoncé que ce roman allait être adapté en film par le réalisateur du Comte de Monte-Cristo. Une belle récompense pour l'auteur!
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