"Le Syndrome du spaghetti" de Marie Vareille (Editions Pocket): un roman pour adulescents

Soyons clairs: j'ai entamé cette lecture avec des préjugés et beaucoup d'appréhension puisque j'avais déjà eu une mauvaise expérience avec le Désenchantées de la même autrice. 
Sans être totalement convaincue par ce roman non plus, sa lecture n'aura cependant pas été une torture et aura même apporté son lot d'émotions. Comme quoi, tout est possible!

Pitch (4ème de couv):
"Léa a un talent immense et un rêve à réaliser. Elle avance avec confiance vers un avenir radieux dont elle a planifié les moindres détails.
Dans la cité voisine, Anthony, obligé de faire face à ses difficultés quotidiennes et aux gardes à vue de son frère, ne rêve plus depuis longtemps.
Ils n'ont rien en commun, et pourtant, lorsque la vie de Léa s'écroule, Anthony est le seul à pouvoir l'aider. Leurs destinées s'en trouvent à jamais bouleversées."


Bon, à la lecture du pitch, on a l'impression d'être plongé dans un téléfilm de Noël… et franchement, on en est pas loin! 
Déjà on a l'héroïne, le personnage principal, Léa: sublime blonde élancée, sportive, pleine de passion et d'ambition. Sa famille est idéale: un père coach sportif exemplaire, une mère avocate, une petite sœur à l'opposée de sa personnalité. Le duo d'amis ensuite: le garçon Nico dont elle est secrètement amoureuse, et sa copine Amel l'intello à lunettes qui vient d'un milieu défavorisé. Et évidemment au milieu de tout ce monde bisounours débarque le bad boy Anthony, le gars de la téci (comme disent les djeuns) dont Léa va forcément tomber raide dingue. Des épreuves de vie à surmonter, des liens qui vont se fissurer avant de se renforcer. Tout est très caricatural et la narration calibrée pour un public d'adolescents. 

Mais au milieu de tout ça, Marie Vareille "invite" le syndrome de Marfan, maladie rare dont elle est elle-même atteinte. En découle son lot de peurs, de renoncements, de deuils… et de résilience, forcément. L'autrice verse parfois dans la psychologie de comptoir mais elle arrive tout de même à faire transpirer jusqu'au lecteur toute la palette d'émotions qui traversent Léa. Une mise en lumière de ce syndrome peu connu alors qu'il touche quand même 1 personne sur 5000. 

Alors même si je ne suis pas totalement convaincue par l'écriture et l'histoire en elle-même, le simple fait qu'il puisse être un vecteur de prévention et de dépistage confère à ce Syndrome du spaghetti une certaine utilité! 

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