"La Scène des Souvenirs" de Kate Morton (Editions Pocket): où l'histoire d'une mère qu'on croyait connaître

Un proverbe Africain dit "la mère est celle qui prend le couteau par la lame". Cela décrit bien l’atmosphère de ce roman: la force de caractère des 2 personnages principaux.

Pitch (4ème de couv): Suffolk, 2011. La célèbre actrice Laurel Nicholson se rend au chevet de sa mère mourante. Alors qu'elles parcourent ensemble un album de famille, une photo s'en échappe, un instantané que Laurel n'a jamais vu. L'une des deux jeunes femmes est bien sa mère, Dorothy, mais l'autre? Sans s'en douter, Laurel vient d'ouvrir une boite de Pandore, libérant les secrets et les souvenirs. Ceux de Dorothy qui dorment sous les décombres des bombardements londoniens de 1941, mais aussi les siens, ce terrible et brûlant été de son enfance..."

Ce roman démarre sur une scène de l'enfance de Laurel. Alors que son père et ses 3 autres sœurs l'attendent plus au loin pour un pique-nique en famille, la désobéissante petite fille, cachée dans sa cabane, voit sa mère, Dorothy, tuer un homme d'un coup de couteau. Elle va grandir avec ce secret, et, finalement aspirée par son métier d'actrice, celui-ci restera endormi dans un coin de son cerveau. Mais tout va se réveiller alors que sa mère est sur le point de mourir. 

Le lecteur va alors faire des aller-retour entre le passé de Dorothy, pendant la guerre, et l'enquête que mène Laurel, au présent, pour comprendre ce  qui a pu amener sa mère à un tel acte. Et Laurel va voir ses croyances ébranlées par ses découvertes.

C'est une belle histoire, même si j'avoue avoir décelé assez tôt dans le récit, quelle allait être la principale "clé" de cette histoire. Une histoire de femmes, de familles, de rencontres. Mais aussi de deuils et de violences. Et tout ça au pluriel!! Autant dire que l'on ne peut pas s'ennuyer en choisissant ce livre comme compagnon de route.

Il est certain que j'aurais plaisir à retrouver cette romancière au hasard de mes lectures. Parce que malgré parfois la dureté de l'ambiance, il se dégage de l'écriture de cette Australienne un charme "so british".