"Promesse" de Jussi Adler-Olsen (Editions Albin Michel): une enquête "solaire" du Département V

Sixième enquête du trio Morck-Assad-Rose, "Promesse" est un polar à la hauteur de l'attente des adorateurs de l'auteur Danois. Aouuuuuuuum.... aouuuuuuuuuuuum! Prosternez-vous devant le génie de Jussi! 


Pitch (4ème de couv)
"Bornholm, une île danoise de la mer Baltique, fin des années 1990. Le cadavre d'une jeune fille est retrouvée dans un arbre, le vélo broyé au bord de la route. Aucune trace du chauffard: affaire classée. Sauf pour un inspecteur de la police locale, qui finit dix-sept ans plus tard par demander l'aide de l'inspecteur Morck. Avant de se tirer une balle dans la tête."





Nous avions quitté le Département V en piteux état après sa dernière enquête, et nous le retrouvons 2 ans après, les séquelles physiques soignées et une équipe plus soudée que jamais. Malgré la persistance de non-dits sur les blessures psychologiques et les secrets qui balisent leur vie personnelle....

Les voilà donc repartis pour un petit tour pour une nouvelle enquête avec tout ce qui caractérise cet incroyable trio (je n'arrive toujours pas à inclure Gordon dans cette équipe): la tendance à l'insubordination, les proverbes à base de dromadaire, le premier degré de la compréhension d'Assad face aux particularité des expressions danoise, le côté border-line de Rose et puis ce sous-sol qui  déborde d'odeurs de thé, d'affichage mural en tout genre et de rires ou d'insultes qui fusent avant même d'avoir eu le temps de tourner sept fois sa langue dans sa bouche.  

Partant d'un accident vieux de 24 ans pour lequel un policier a sacrifié plus que sa carrière allant jusqu'à se suicider, Morck, Assad et Rose vont être menés (ou malmenés) sur le chemin d'une secte basée sur l'adoration du Dieu Soleil et de la Mère Nature pour la richesse qu'ils  apportent aux Hommes. Atu Machinchose (le nom de "scène" étant vraiment trop compliqué à retenir et écrire) s'instaurant en messager de ce divin astre, et prenant sa part d'argent et de contrôle de consciences au passage. Oui mais voilà, il n'est pas que dingo et fanatique cet Atu! Il est surtout très beau et fascine, par son emprise, toutes les femmes (et pas que...) qu'il croise. Il ne se rend pas compte qu'il est à l'origine, malgré lui, d'une traînée de groupiticides (oui, j'invente des mots et pis c'est tout!) conduits par la jalousie et l'envie.

L'occasion pour l'équipe de Morck d'errer dans les méandres du mysticisme et des croyances et de se perdre dans cette enquête qui prendra des détours dangereux avant d'arriver à la résolution finale du meurtre de la jeune Alberte.

Jussi Adler-Olsen est toujours aussi fort pour rendre son lecteur addictif à l'histoire. Il commence par appâter d'emblée, avec une accroche qui nous cloue le bec. Ici, le suicide du policier. Ensuite il plante le décor avec les principaux "acteurs" de cette enquête en prenant le temps de poser les bases de leur personnalité et de leur psychologie. Les personnages prennent corps de façon insidieuse dans l'esprit du lecteur jusqu'à atteindre, en crescendo,  une vraie densité presque palpable dans la noirceur de leurs pensées et leurs actes.   Et toujours, un final palpitant, tout en action où s’enchaînent à un rythme haletant les rebondissements et révélations sur l'affaire.

J'ai envie de dire: "Promesse"? Tenue Monsieur Adler-Olsen! Et haut la main!

Commentaires

  1. Je n'ai encore jamais lu cet auteur... Oui, je m'en veux après avoir lu un tel avis ! :)
    Je note je note !! ;)

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    1. Par contre, il faut bien les lire dans leur ordre de parution car un y a une enquête dont on suit la progression en "fil rouge" dans tous les romans! ;-) Bonne lecture

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