"Lune froide sur Babylon" de Michael McDowell (Editions Monsieur Toussaint Louverture): horrifique, vous avez dit horrifique?

Découvert avec la série de romans Blackwater, impossible désormais de passer à côté de l'univers de McDowell sans ressentir un frisson de plaisir… et de peur! Le (pas Stephen mais en mieux) king des histoires étranges et (parfois) horrifiques a encore frappé fort avec cette Lune froide sur Babylone.
Génial!

Pitch (4ème de couv):
"Babylon, Floride, 1980: chaleur et pom-pom girls, rumeurs et superstitions, serpents venimeux et morts brutales. Mais aussi une rivière tortueuse qui a déjà marqué la famille Larkin d'un sceau funeste. Alors quand la jeune Margaret disparaît, c'est comme si ces flots se mettaient à couler à l'envers, faisant ressurgir ce qui n'aurait jamais dû y sombrer…
Au même moment, une immense lune se lève au-dessus de la ville et envahit tout de son éclat implacable, aveuglant victimes comme meurtrier: les déchus de Babylon."


Plus près de l'ambiance de Blackwater que de Katie ou Les Aiguilles d'Or, ce roman vient faire la part belle à l'étrange et à l'horrifique: crimes violentissimes, bourreau sans une once de culpabilité, créatures spectrales qui hantent la ville, lune mystérieuse qui choisit ce qu'elle a envie de laisser dans l'ombre ou la lumière, routes qui semblent n'en faire qu'à leur tête… C'est dans la mise en scène de toute cette atmosphère malsaine et angoissante que se trouve le génie de McDowell! 
Scénariste en plus d'être romancier, l'auteur joue (comme c'est expliqué en postface) avec la longueur des mots/des phrases, avec leur sonorité pour tenter de provoquer le même sursaut qu'un film d'épouvante au ciné lorsqu'une main sort d'une tombe dans un cimetière.

Remettant de nouveau au cœur de son roman le thème cher de la famille avec sa ribambelle de petites et grandes trahisons et rancœurs, on regarde les liens entre les personnages se disloquer par l'appât du gain, les mensonges et la peur. Et tout cela dans un monde dégoulinant à souhait d'eau, de sang et de… gelée d'ectoplasme? 

Une histoire qui colle à la peau du lecteur en somme! Et qui y laisse une certaine chair de poule…
Approuved!

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