"Viscères" de Mo Hayder (Edition Presses de la Cité): du très grand art en matière de polar!

Incroyable!!!!!
Cela faisait des années que ça ne m'était pas arrivé: une fois commencé, impossible de m'arrêter! (la dernière fois c'était pour le dernier Harry Potter commencé à 9h du mat et fini à minuit le jour de sa parution.... Donc 8 ans en fait!)



Pitch (4ème de couv): "Il y a 15 ans, 2 amoureux ont été sauvagement éviscérés dans le bois attenant à la maison de campagne des Anchors-Ferrers. Le principal suspect, qui a avoué les crimes, est depuis sous les verrous. Mais aujourd'hui, alors que Oliver, Matilda et leur fille Lucia n'ont pas oubliés cette découverte macabre, l'histoire se répète, plongeant la famille dans la terreur.
En grand peintre de l'angoisse, Mo Hayder nous livre une série de tableaux sanglants, dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté par la disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais."






Mo Hayder est une reine de l'angoisse. Ça c'est un fait avéré et indiscutable depuis des années. Mais là, avec son dernier roman, elle frappe très très fort. 

Avec cette famille enfermée dans un huis clos angoissant. Et angoissant c'est peu de le dire. Cela commence par une macabre découverte faite dans leur jardin.... des viscères accrochés aux arbres. Le mode opératoire d'un tueur qui a sévit à quelques mètres de là il y a plusieurs années. L'ambiance est posée. La peur et l'horreur ne les quitteront plus, séquestrés dans leur propre maison de campagne, les Tourelles. Torture psychologique, mais pas que.... On souffre avec eux, et surtout on vérifie quarante fois que notre propre porte est bien fermée....

Et en contraste avec cet enfermement, nous retrouvons l'enquêteur Jack Caffery, qui lui, ne tient pas en place. Cet inspecteur récurrent de Mo Hayder, dont on suit l'histoire de façon transversale dans ses romans, est à l'aube d'une révélation dramatique sur la disparition de son frère,  alors qu'ils étaient enfants. Sa culpabilité est telle qu'elle a pris une forme de torture mentale obsessionnelle,  l'empêchant de créer toute relation sociale stable. 
Il va se retrouver, malgré lui, mêlé au sort de la famille Anchors-Ferrers par le biais d'une petite chienne, Ourse, qui, elle, a pu s'échapper des Tourelles. 

Mo Hayder impose alors au lecteur d'alterner entre ces deux "univers" de souffrance, à un rythme soutenu, via des chapitres très courts. Ainsi, elle capte le lecteur et ne le lâche plus jusqu'à la fin, lessivé!
Terriblement addictif!!! Cardiaques s'abstenir!





Commentaires

Articles les plus consultés