"Fin d'été" de Johan Theorin (Editions Albin Michel): chaud devant!

Je termine ce livre alors qu'aujourd'hui est enfin arrivé le vrai premier jour blanc de l'année, l'hiver s'étant fait très discret jusque là... C'est donc dans une ambiance "coocooning-je-regarde-la-neige-tomber-en-pyjama" que je vous propose de plonger dans la moiteur suédoise.

Pitch (4ème de couv): " Comme tous les étés, des milliers de touristes débarquent sur l'île d'Öland pour fêter la Saint-Jean. Parmi eux cette année-là, un vieil homme à l'allure inquiétante qui rode autour du domaine des Kloss, propriétaire d'un vaste complexe touristique. Un "Revenant" venu régler ses comptes..."

(pour une fois un pitch précis et concis de l'éditeur qui ne raconte pas la moitié du roman....)

C'est avec Johan Theorin que j'avais commencé l'aventure qu'est devenue ce blog. Avec son premier roman,  l'Heure Trouble, qui se déroulait dans une ambiance glaciale et grise. 

Avec Fin d'Eté, on retrouve le vieux sage Gerlof et son île, Öland, mais sous une toute autre lumière. En plein été, colorée, assaillie par la chaleur et les touristes où l'alcool et le fric coulent à flots au sein d'un complexe hôtelier ogresque. Moins séduisante, moins envoûtante. 

Peut-être est-ce pour cela que j'ai mis plus d'un quart du livre avant d'être vraiment absorbée par l'histoire. Parce que je n'ai pas reconnu l'Öland que j'avais aimée la première fois.

Mais cela valait le coup de s'accrocher. Car encore une fois, l'auteur nous livre une histoire de vengeance  où l'on se surprend à être ballottée entre l'horreur du passé du "Revenant" dans l'Union Soviétique pendant la Terreur des années trente et les actes impardonnables qu'il a accompli et entre la compréhension (voire le soutien presque) de ce qui l'amène aujourd'hui à détruire la famille Kloss.

Et les pièces du puzzle, très éparpillées en début de roman, vont venir s'imbriquer de plus en plus rapidement au fil des pages, jusqu'à un dénouement presque hollywoodien.

Ce roman reste donc un polar efficace, même s'il n'a pas le charme de l'Heure Trouble.