"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee (Editions Livre de Poche): Sweet Home Alabama

Parce qu'il est dit qu'il faut au moins avoir lu ce livre une fois dans sa vie.
Parce qu'il était justement posé sur ma table de nuit.
Parce qu'il a fait le tour du monde.
Et parce que Mme Harper Lee s'est éteinte il y a moins d'une semaine.....


Pitch (4ème de couv): "Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une Blanche."


Je passe volontairement le reste qui n'est pas  un résumé du livre mais explique que Mme Lee a reçu le prix Pulitzer en 61 avec son roman et qu'il s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde entier.

Par contre, je vais reprendre un extrait de la postface, écrit par Isabelle Hausser qui rend compte parfaitement de la profondeur et de la beauté de ce roman, bien mieux que je ne pourrais le faire moi-même.
"Entre le conte pour enfants - il y a des éléments de merveilleux ou de gothique dans "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - et le roman initiatique - résumé par la phrase de Scout à la fin du chapitre 27: "Ce fut le début du plus long voyage que nous fîmes ensemble" - , le texte de Harper, d'une infinie drôlerie est un enchantement. Il a la légèreté et le poids que recherche le véritable amateur de roman et cette vertu, si rare, de pouvoir être lu à tout âge, quelle que soit l'éducation qu'on ait reçue, de quelque pays que l'on vienne, à quelque sexe que l'on appartienne. Il est vraisemblable que l'on en fera pas tout à fait la même lecture, mais on y trouvera nécessairement un univers communiquant avec le sien par le miracle de l'écriture et de l'enfance."

Tout est dit. Il s'agit d'un roman universel. Parce qu'il livre une histoire qui touche et parle à tout le monde encore à notre époque. Parce qu'elle est racontée par les yeux d'une enfant attachante, qui ne comprend pas tout mais qui ressent tout. Parce qu'il est question de ségrégation et plus largement de racisme, et qu'on se rend compte que même si 80 ans sont passés depuis le contexte décrit dans le livre, les choses n'ont pas tant changé que ça.... 
Quoique: qui aurait parié dans les années 30 en Amérique, qu'un jour un afro-américain serait à la tête de leur pays. Du fin fond de l'Alabama, personne certainement.





C'est avec une certaine tristesse donc que je quitte la famille Finch,  Atticus, Scout et Jem qui m'ont accompagnés pendant ces quelques jours, dans ma baignoire. Et puis Boo aussi et Tom. Et Miss Maudie et Mrs Dubose. Tout un monde, en somme, dans sa diversité. 

Mais puisque "Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur" est un de ces romans qui se prêtent à être de nouveau parcourus avec bonheur, je leur dis seulement au revoir et à bientôt.



PS (parce que ce petit air m'a trotté dans la tête tout au long de ma lecture): "Oh prenez garde à ceux qui n'ont rien  Chante chante un petit oiseau malin  Qui monte au ciel, qui plane et qui pique  Au-dessus des royaumes et des républiques"

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