"Dossier 64" de Jussi Adler-Olsen (Editions Livre de Poche): Ouch!!!

.... En effet je ne vois pas comment résumer autrement mon état d'esprit alors que je viens tout juste de sortir de ma baignoire (et j'ai encore la serviette sur la  tête alors que je pianote cet article...si si!) et de cette quatrième "rude" enquête dans les sous-sols du Département V! Oui. Ouch! Je crois que c'est comme cela qu'on traduit "coup de massue" en danois!

Pitch (4ème de couv): Copenhague, 2010. Une brutale agression dans le quartier de Vesterbro incite Rose, la bouillonnante assistante de l'inspecteur Morck, à rouvrir un cold case sur la disparition inexpliquée d'une prostituée. Cédant à ses pressions, le Département V exhume une macabre affaire datant des années 1950: sur une petite île de Sprogo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad....

Cette fois, Jussi Adler-Olsen plonge l'enquête dans une réalité sombre de l'histoire du Danemark: l'eugénisme de l'entre-deux guerres et les dérives inhumaines qui en ont découlé. L'île danoise de Sprogo existe vraiment et tout ce qui fait le sujet de cette enquête s'est réellement déroulé : l'internement de femmes décrétées "débiles" et/ou aux mœurs légères et les stérilisations forcées (plus de 11000!!!). 

A la tête de cette organisation, Adler-Olsen y a installé un Curt Wad de son invention, plus flippant que nature. Un médecin aux idées immondes mais gardées secrètes  qu'il compte bien imposer une fois élu.  Le parallèle avec Mengele est évident  (et d'ailleurs évoqué). Tout comme est voulue la mise en garde contre les  partis extrémistes en politique.

Un roman bien plus dur. Où l'on tremble pour l'équipe du Département V. Où l'on souffre avec cette Nete, symbole des atrocités passées. Où l'on a envie de gerber sur la Lutte Secrète.  

J'ai donc beaucoup moins rit que dans les précédents polars, mais au final c'est pourtant celui-ci qui va le plus marquer mon esprit. 

A l'image de ce trio de choc, Carl, Rose et Assad, sur lequel les conséquences psychologiques (mais pas que...) de cette enquête vont laisser des traces indélébiles.