"Le Secret du Mari" de Liane Moriarty (Editions Livre de Poche): on y était presque!

L'accroche de l'histoire était prometteuse. Ça aurait pu être un grand roman! Mais trop de clichés et un ton un peu trop moralisateur en font juste un livre d'été sympa pour faire passer le temps les doigts de pieds en éventail mais qu'on oublie aussi vite après l'avoir terminé. Dommage!

Pitch (4ème de couv): Jamais Cécilia n'aurait dû trouver cette lettre dans le grenier. Sur l'enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari: "A n'ouvrir qu'après ma mort". Quelle décision prendre? Respecter le vœu de John-Paul, qui est bien vivant? Ou céder à la réalité au risque de voir basculer sa vie? Tous les maris - et toutes les femmes - ont leurs secrets."

Bon, vous vous doutez bien à la lecture de ce pitch que Cécilia va bien sûr ouvrir l'enveloppe, ce qui va bouleverser sa vie et la vie des deux autres personnages féminins principaux de l'histoire. A savoir Rachel, secrétaire sexagénaire dans une école primaire de Sydney qui n'a toujours pas fait le deuil de sa fille sauvagement assassinée alors qu'elle était lycéenne, et Tess qui vient d'apprendre que son mari est tombé amoureux de sa cousine et associée et qui se réfugie chez sa mère avec son jeune fils.




J'ai envie de dire que l'idée de départ est plutôt sympa: que les destins de ces trois femmes, qui ne se connaissent pas ou si peu, viennent s'entremêler et qu'en une semaine (le roman comprend 7 parties, une pour chaque jour de la semaine) leurs vies prennent un tournant inattendu. Le battement d'aile d'un papillon.... et tout le tralala.
Bref, tout ça aurait pu être vraiment bien sans les nombreux clichés qui pèsent sur l'histoire, surtout sur les hommes de l'histoire: le mari infidèle, le chaud lapin incapable de s'investir dans une histoire, le lâche.....  et des femmes qui finalement ne prennent pas de décision mais laissent la fatalité décider pour elle. Avec autant de références à de la psychologie de bas étage et un final très hollywoodien où finalement tout est pardonné. Un peu trop facile pour être crédible....

Du gâchis! Car si Liane Moriaty avait pris le parti de la noirceur cachée des personnages, et était allée fouiller et développer plus profondément leurs vices, cela aurait donné un relief bien plus intéressant à l'histoire. L'espoir et la rédemption c'est bien, mais en abuser ça craint!

Commentaires

Articles les plus consultés