"La Fille du Gardien de Phare" d'Ann Rosman (Editions Livre de Poche): perdue dans les îles suédoises

Alors voilà, encore un auteur Suédois vous allez me dire... ben oui mais il faut croire que cette terre est fertile pour les polars. Celui-ci se teinte de romantisme et de chasse au trésor. Le charme de l'histoire est indéniable mais... 

Pitch (4ème de couv):
"Les cloches de l'église de Marstrand appelaient à l'office dominical de dix heures trente, mais on ne les entendait pas dur Hamneskär où deux maçons polonais venaient de se mettre au travail. Ils s’échinaient à réparer une cloison dans l’ancien cellier lorsque, soudain, elle s'effondra. On aurait dit que le mortier n'avait plus la force de porter le lourd secret que la bâtisse gardait depuis si longtemps. Le mur éventré révéla une autre pièce ayant jadis appartenu à la famille du gardien de phare. Dans la pénombre gisait un corps humain. Son visage était tournée vers ses visiteurs comme s'il les avait attendus."

Mon sentiment est très mitigé concernant ce roman. Je trouve le fond de l'histoire extrêmement intéressant. Un meurtre sur fond d'histoire d'amour mais surtout d'Histoire tout court avec une intrigue qui se noue autour de la privation des biens des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Mais sur la forme, je me suis noyée sous le nombre importants de personnages, qui, pour moi ne servent pas tous l'histoire voire, au contraire, nous y perdent. Beaucoup de frères de, de sœurs de, d'amis de , d'amis d'amis de, qui font de brèves apparitions... pour rien! Ou bien l'auteure commence à lancer un début de développement d'un pan de l'histoire mais ne va pas jusqu'au bout des explications. C'est frustrant! Notamment sur le versant de l'Histoire avec un grand H... Cela aurait vraiment apporté une plus-value au roman.

Par contre, il est incontestable que l'auteure, dont il est indiquée en préambule qu'elle habite Marstrand et qu'elle pratique la navigation, a voulu partager son amour de sa ville et de la mer. Et c'est plutôt réussi (merci Google Map d'étancher ma soif de curiosité).

Pour résumer, je dirais que j'ai aimé errer dans ces îles, nimbées dans un brouillard teinté d'histoire de pirates et de passions amoureuses.... il aurait cependant suffit d'un rayon de soleil franc pour faire éclater les couleurs d'une aventure qui méritait plus d'éclat pour que le lecteur puisse vraiment s'embraser.
Alors pour le prochain roman, Mme Rosman: moins de flou, plus de feu!






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