"Le Syndrome Copernic" d'Henri Loevenbruck (Editions J'ai Lu): Hugo 1 - Vigo 0

Henri Loevenbruck m'avait touchée-coulée avec son Nous rêvions juste de liberté, véritable coup de cœur parmi mes lectures de l'année dernière. C'est dire si mon attente était grande en ouvrant la première page de ce livre. 
Peut-être est-ce pour cela que j'ai été déçue: la barre était un peu trop haute!


Pitch (4ème de couv):
"Un matin d'été ordinaire, trois bombes explosent dans une haute tour du quartier de la Défense. Toutes les personnes qui étaient entrées dans le gratte-ciel périssent dans l'effondrement. Toutes, sauf une. Vigo Ravel, quelques minutes avant l'attentat, a entendu des voix dans sa tête qui lui ordonnaient de fuir. Et il a survécu. Il comprend alors qu'il détient un secret qui pourrait changer la face du monde. Encore faut-il en comprendre l'origine. Qui sont ces hommes qui le traquent? Quelle énigme se cache derrière le protocole 88? Il est des mystères qui valent tous les sacrifices. Même celui de l'âme."





Nous rêvions juste de liberté et Le syndrome Copernic sont deux romans qui sont écrits comme des quêtes frénétiques soutenues par des valeurs-piliers fondatrices telles que la liberté, la fraternité ou la vérité. Des recherches jusqu'au-boutisme, violentes psychologiquement et physiquement. 
Mais autant dans le premier roman c'est l'émotion qui domine cette quête avec Hugo, ce personnage-volcan habité et guidé par ses tripes, flamboyant, vivant... autant pour le second, l'auteur a choisi un Vigo désenchanté presque désincarné, froid, méfiant, doutant de lui-même. Le feu contre la glace. Le souvenir d'Hugo est resté ancré bien trop fort. Et Vigo n'avait pas les armes pour rivaliser. Et malheureusement, Le syndrome Copernic souffre de cette comparaison que je n'ai pu m'empêcher de faire pendant ma lecture.

Ce roman laisse l'impression d'une course éreintante au côté de ce personnage à la fois traqué et traqueur de vérité. Et paradoxalement,  ce sont les chapitres consacrés aux réflexions du personnages qui renforcent ce sentiment anxiogène d'urgence, bien plus que les scènes d'action elles-même. Transmission de l'angoisse eschatologique de Vigo au lecteur (oui j'ai appris un mot grâce à vous Mr Loevenbruck... pour les autres il reste wiki!). J'imagine que c'était là un objectif de l'auteur, et c'est parfaitement réussi.
Pour le reste, le personnage ne m'a pas touché, la distance émotionnelle était trop grande. Et, et c'est tout à fait personnel, je n'ai pas adhéré au flirt du thriller avec la neuroscience-fiction.

Oui je suis déçue mais pas vaincue! Et je conserve l'espoir de retrouver le souffle épique du merveilleux Nous rêvions juste de liberté dans les prochains romans de l'auteur (J'irais tuer pour vous viens de sortir et un deuxième roman est en cours d'écriture). 

P.S: Et je croise aussi les doigts pour qu'Henri Loevenbruck  fasse partie du prochain festival des Quais du Polar à Lyon! 

Commentaires

  1. Je n'ai lu qu'un livre de cet auteur, mais je voudrais bien en découvrir d'autres. Peut-être pas celui-ci...

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