"La tristesse du samouraï" de Victor del Arbol (Editions Babel Noir): d'avance, désolée

Monsieur Del Arbol, je m'excuse sincèrement. Car ce roman méritait mieux que ma lecture erratique, entre deux cartons, entre deux coups de fatigue, dans cet entre-deux années.
Je reste persuadée que j'aurais apprécié cette histoire à sa belle juste valeur sans ce contexte un brin pourrave. J'avais tellement aimé La Maison des Chagrins que j'aurais aimé être au moins autant emportée par La tristesse du samouraï
Ce n'était juste pas le bon livre au bon moment. Encore toutes mes excuses.

Pitch (4ème de couv):
"En ce rude hiver 1941, une femme élégante arpente les quais de la gare de Mérida au petit matin. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l'aîné, qu'elle s'apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. 
Le train pour Lisbonne partira sans elle, qui vient de disparaitre pour toujours. L'enfant rentre seul chez son père, obnubilé par le sabre qu'un homme vient de lui promettre.
Des années plus tard une avocate envoie sous les verrous un inspecteur jugé coupable d'une bavure. Elle ne sait pas qu'elle ouvre ainsi une terrible boite de Pandore, libérant quatre décennies de vengeance et de haine dont elle ignore tout et qui pourtant coulent dans ses veines."


J'avais été saisie par la construction de La maison des chagrins. Elle se répète ici avec La tristesse du samouraï. Il s'agit une nouvelle fois de reconstituer pièce de puzzle après pièce de puzzle, l'image panoramique d'une histoire tragique qui lie des personnages... à priori sans lien! L'auteur délivre les secrets au compte-goutte, démêle la pelote sans précipitation. Il faut savoir faire preuve de patience et d'attention pour ne pas perdre le fil (ce qui m'a été bien difficile).
J'ai l'impression de me répéter en écrivant, comme je l'avais fait pour la chronique sur La maison des chagrins, que l'on assiste là à une tragédie à la grecque (et pas les champignons à la grecque... parce que je n'aime pô ça!): le poids du rouleau compresseur du destin est plus fort que tout et écrase les personnages les uns après les autres, sans qu'ils puissent rien y faire, pauvres pions dans un jeu d'échec qui les dépasse. C'est noir, très noir, sans beaucoup d'espoir et avec beaucoup de sang versé genre katana-qui-tranche-les-têtes.

Et donc, même si visiblement ce roman avait tout pour me convaincre, la mayonnaise n'a pas pris. Ma lecture fut laborieuse, eu égard à un contexte personnel laborieux. Mais ce n'est pas pour autant que Victor del Arbol doit en pâtir! Il mérite tellement mieux que ça.
Alors je vous encourage à tenter l'aventure avec cet auteur que ce soit avec l'un ou l'autre des romans pré-cités si vous avez suffisamment d'énergie et de temps devant vous pour ne pas passer à côté de son talent. 

De mon côté, l'objectif pour 2021 est d'augmenter ma consommation de drogue afin de retrouver suffisamment d'énergie pour rattraper mon retard de lecture. Arrêtez de vous offusquer! Le chocolat c'est plein de magnésium! (le vaccin contre le Covid aussi, non? ^^)

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