"Il nous restera ça" de Virginie Grimaldi (Editions Fayard): la coloc' qui panse

Ne passons pas par quatre chemins, j'ai beaucoup aimé! Ce petit dernier de Virginie Grimaldi est un grand cru, mettant en valeur ce que l'auteur sait faire de mieux: nous faire rire et pleurer, et parfois même les deux à la fois!

Pitch (4ème de couv):

"A 33 ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.

Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.

A 74 ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.

Rien ne les destinait à se rencontrer.

Quand le hasard les réunit sous le même toit, ces trois êtres abîmés vont devoir apprendre à vivre ensemble. La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent malgré eux dans une colocation qui leur réserve bien des surprises.

C'est l'histoire de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences."

Un roman qui parle de rencontres, d'entraide, de deuils à faire. Toujours dans la justesse des sentiments et des mots. Qui a pu me rappeler l'excellent Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda.

Mais avec Il nous restera ça, on reconnait instantanément la patte Grimaldi: ce don d'écrire des punchlines aussi drôles qu'elles sont emplies de tendresse. Et lorsqu'on la suit un peu sur les réseaux, on se rend compte qu'elle couche sur le papier l'authenticité et la propension à l'autodérision qui la nourrissent "in real life", comme disent les djeun's.

Impossible pour le lecteur de ne se pas sentir un peu comme chez lui dans cet appartement aux côtés de Jeanne, Iris et Théo. A manger des pâtisseries maison en regardant Desperate Housewives. A tenir la main de celle ou celui qui en a besoin. A se sentir suffisamment en sécurité pour lâcher ce qu'on a sur le cœur.

Virginie Grimaldi n'en fait pas des tonnes avec ces personnages qui pourraient être nos amis, nos voisins, notre famille. On ne sombre pas dans le pathos même si le chagrin et les souffrances font partis de leur histoire. Parce que leur colocation les réparent autour de petits bonheurs du quotidien et de la vie qui continue... surtout!

Amis lecteurs, préparez vos mouchoirs car vos petits cœurs émotifs pourraient en avoir besoin.

… Et puis un ou deux éclairs au chocolat, parce que tant qu'à se faire du bien, autant que les papilles participent à ce doux moment de lecture. 

Merci Virginie Grimaldi :)