"Les Ombres de Salem" de Stéphane Galas (Editions Michel Lafon): un mélange des genres qui ne prend pas

Roman offert avec l'adhésion aux Quais du Polar, Les Ombres de Salem mêle enquête et phénomènes paranormaux. Et même si j'ai réussi à m'attacher aux personnages autour de laquelle l'intrigue tourne, j'avoue que les fantômes et autres bizarreries en tout genre ont fini par avoir raison de mon intérêt pour cette histoire. 

Pitch (4ème de couv):
"Depuis son installation dans une vieille demeure de Salem, rien ne va plus pour la famille Bailey. Tandis que Mickey, le père, est à la dérive après le départ soudain de sa femme, Dwen, leur fille de 16 ans, est victime d'une agression dont elle n'a pour souvenir que des flashs glaçants. Aidée de ses sœurs, dont la cadette Déborah cache un don surnaturel, elle se lance à la recherche du coupable… C'est sans compter Ms Alvarez, éminente médium, qui tente de convaincre le capitaine-détective Bosco d'une intuition: le tueur en série que le policier traque et les évènements qui ébranlent la famille Bailey sont liés."


Stéphane Galas ose les associations improbables. Mais mélanger polar et paranormal, c'est comme mélanger l'anguille fumée et le chocolat (coucou Top Chef), c'est un poil trop incongru. Et pas du tout à mon goût! 

Le roman se serait suffit à lui-même s'il avait basculé totalement du côté polar ou totalement côté fantastique. Mais le cul entre deux chaises, je trouve ça terriblement inconfortable.
Alors que pourtant il y avait de quoi faire un beau et grand roman noir et mystique, ne serait-ce qu'avec l'histoire de la famille Bailey, les liens qui unissent les trois sœurs, leur vie avec un père intransigeant et les drames auxquels ils font tous ensemble face. 
Mais la partie enquête personnifiée par le détective Bosco devient aussi décalée que l'intrusion d'un éléphant dans un magasin de porcelaine (c'est moi où j'abuse de métaphores et d'expressions toutes-faites nazes?) 

Et, second reproche que je fais à ce roman: son ton didactique pour évoquer les combats féministes qui sous-tendent toute l'intrigue: le sexisme, les violences faites au femmes, la suprématie de l'homme blanc. Là encore le manque de subtilité et de fluidité pour faire passer des messages et la caricature qui en est faite rajoute au sentiment d'un manque de liant entre tous les ingrédients de cette histoire.

Le mélange était osé. Mais pour moi la mayonnaise a (mal) tourné!

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