"Une belle vie" de Virginie Grimaldi (Editions Flammarion): oui pour les années Corona (pas virus)

Lire Virginie Grimaldi, c'est la promesse de retrouver certaines de nos tranches de vie et de nos pensées, enrobées de douceur et d'humour bienveillant. 
Une belle vie ne déroge pas à la règle même s'il ne me laissera pas un souvenir impérissable. Il aura eu au moins le mérite de me replonger dans mes années dictées magiques, posters sur les murs et Titanic au ciné. 

Pitch (4ème de couv):
"Emma et Agathe Delorme sont sœurs. Elles ont grandi l'une contre l'autre, mais sont pourtant très différentes. Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, a toujours pris toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le cœur d'Emma.
Après cinq ans d'un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances: Mima, leur grand-mère adorée, n'est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les sœurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l'autre. Parviendront-elles à réparer le passé?"


Comme je le disais en intro, oui j'ai aimé ce livre, mais davantage pour la vague nostalgique que pour l'émotion de l'histoire elle-même, dans laquelle je ne suis pas arrivée à entrer complètement. Pourquoi? 

Peut-être d'abord parce que dès les premiers chapitres j'avais compris où cette histoire allait mener. Vers quelle "révélation". Je ne sais pas si c'était voulu par l'autrice ou si elle pensait réellement que la "surprise" était bien ficelée et que cela ferait naître une grande émotion en fin de roman. Pour ma part, comme dans un roman policier, j'ai eu l'impression de connaître le coupable dès le début du roman et ça m'a coupé l'herbe de l'entrain sous le pied.
La seconde chose qui a moins fonctionné, c'est peut être le ton pris par l'autrice pour livrer les pensées autour de la famille, de la vie et de la mort. C'est toujours fait avec beaucoup de sensibilité mais en décalage avec la fluidité du récit. A la place des deux sœurs, on entend parfois davantage un psychologue parler des relations filiales ou un médecin évoquer les troubles psy, ce qui a un impact en terme d'authenticité.
Et puis il y a eu aussi ces moments de confusion où je ne savais plus si c'était l'autrice qui parlait d'elle-même ou si c'était bien le personnage d'Emma, ne serait-ce que parce qu'on retrouve dans ce bouquin des anecdotes racontées par Virginie Grimaldi sur les réseaux (je pense notamment à l'araignée dans la voiture). 
Et enfin j'ai peut-être également été moins touchée parce que, fille unique, je me suis moins sentie concernée par ce roman de sœurs.

A contrario, c'est peut-être parce que je suis dans la tranche d'âge des héroïnes, que le côté nostalgie a fonctionné à plein tube! Une belle vie est l'occasion de faire une grande plongée dans les jouets des années 80-90, de revivre la B.O musicale de l'enfance et adolescence, et des grands évènements de l'actualité des quarante dernières années. De la régalade! Une plongée dans les années Corona qui nous faisait nous déhancher les dimanches avec les cousins (et non ce Corona qui nous a fait porter un masque sur la tronche). Ca a fait du bien à mes souvenirs.
Et rien que pour ça, merci Virginie Grimaldi!


Commentaires

  1. Je le lirai, je les tous, mais j'attends sa sortie en poche.

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