"Le radeau des étoiles" d'Andrew J. Graff (Editions Gallmeister): j'espérais mieux!
(vous aussi vous êtes in love des illustrations de couverture des romans de la gamme Totem?)
Deux gamins cabossés (au propre comme au figuré). Des adultes qui se cherchent. La forêt et le ciel comme seul horizon. Des ingrédients qui avaient de quoi me faire espérer un coup de cœur.
Sauf que…
[ATTENTION, LE PITCH DEVOILE UN MORCEAU IMPORTANT DE L'HISTOIRE… CE N'EST PAS BIEN BIEN MALIN]
Pitch (4ème de couv):
"Inséparables, Bread et Fish ont dix ans et passent leur été dans la poussière des champs du Wisconsin. Ils vivraient dans une parfaite insouciance sans la violence du père de Bread. Un jour, au comble du désespoir, Fish décide de protéger son ami: un coup de révolver, et les gamins s'enfuient dans l'immense forêt voisine, se croyant meurtriers. Le fait de construire un radeau, promesse de liberté, les expose immédiatement aux dangers de la traversée.
Pendant ce temps, le grand-père de Fish et le shérif se lancent à leur recherche."
Le début de l'histoire prend aux trippes. Les personnages également.
Avec notamment tout ce qui concerne l'histoire d'amitié entre Fish et Bread qui s'enracine dans la relation qu'ils ont avec leurs pères. Jusqu'au drame qui les pousse à fuir!
Et le grand-père de Fich qui n'aspire qu'au calme depuis son retour de la guerre.
Et un shérif à côté de ses bottes.
Et une mère qui se réfugie dans la religion comme consolation à ses malheurs.
Ou encore une jeune femme seule au monde qui rêve de fonder sa famille.
Tous doivent se résoudre à entrer dans cette forêt, dense, abrute. Une traversée comme un rite initiatique qui va révéler leurs regrets, leurs plus grandes peurs, leurs désirs. A chercher les enfants, ils vont finir par se trouver eux mêmes.
Ben alors, ça m'a l'air fantastique tout ça ma p'tite dame (c'est vrai que je ne suis pas bien grande…), alors pourquoi il n'y a pas eu de coup de cœur?
Parce que la façon de raconter l'histoire a réfréné mon enthousiasme. Le manque de maîtrise du rythme a fait fuir mon attention: en dehors du début et de la fin du roman qui tiennent le lecteur en haleine, le cœur du roman m'a anesthésié. La faute à des descriptions interminables sur la moindre branche de sapin que croisent les personnages. Nature writing, ok. Mais nature sleeping, pas ok.
Ce Radeau des étoiles est le tout premier roman de cet auteur qui ne manque certes pas de belles idées ni de personnages charismatiques, mais qui, pour moi, manque encore un peu d'efficacité dans sa plume pour les mettre en valeur afin de limiter le risque d'ennuyer ses lecteurs.
Peut-être qu'avec le second, Plein Nord (déjà paru), Andrew J. Graff rectifie le tir et soigne autant la forme que le fond?
To be continued...



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