"On ne voyait que le bonheur" de Grégoire Delacourt (JC Lattès): 340 pages de malheur et 8 pages d'espoir

En cette journée de deuil national, je déconseille à tous lecteurs de se plonger dans ce roman, sous peine d'aggraver ce mal-être. 

Le pitch (4ème de couv): "Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s'intéresse à la valeur de la sienne et nous entraîne au cœur de notre humanité.
Du Nord de la France à la côte Ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur offre aussi une plongée dans le monde de l'adolescence, pays de tous les dangers et de toutes les promesses."

En retranscrivant ce pitch, je me rend compte que la description faite de ce bouquin est à côté de la plaque. 
Ce roman décrit la spirale de la dépression d'un homme, Antoine, l'éclatement de sa famille après une tentative d'infanticide, puis sa lente reconstruction au Mexique. Noir c'est noir il n'y a plus d'espoir! L'accumulation de coups du sort est à la limite (dépasse la limite?) de l'exagération. 

Par contre, ce qu'on ne peut pas retirer à l'auteur c'est que "la plume" est belle. La lecture est facile et c'est ce qui m'a aidé à ne pas abandonner avant la fin du livre.
Et aussi quelle belle idée et touchant personnage que celui d'Anna, la sœur d'Antoine qui ne peut plus dire qu'un mot sur deux après avoir perdu sa jumelle. Un spin-off Mr Delacourt?


(Mais sinon, avant tout et pour la liberté d'écrire et de penser, aujourd'hui JE SUIS CHARLIE)

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