"Les Courses" de Russell Wangersky (Editions Presses de la Cité): une raison de plus de détester les supermarchés

Que dire.... Que j'ai hâte d'attaquer un autre bouquin? Oui, voilà.

Pitch (4ème de couv): 
"Depuis le départ de sa femme, après dix-huit ans d'un mariage calamiteux, Walt, la cinquantaine légèrement bedonnante, vit seul. Pas d'amis, pas de vie sociale. Ce qu'il aime: déambuler la nuit dans les rues de son quartier et, de temps en temps, aller à la pêche dans des coins isolés.
Walt est aussi collectionneur, quoique d'une genre particulier: agent d'entretien dans un supermarché, il récolte les listes de courses que ses clients jettent dès les caisses passées. C'est devenu un hobby: ramasser ces listes et essayer de deviner la vie de leurs propriétaires. Ensuite il aime bien vérifier s'il est tombé juste, jusqu'à s'introduire en douce chez ceux qui ont éveillés sa curiosité...
Walt a-t-il seulement une petite manie inquiétante mais inoffensive? Ou serait-il à l'origine de la disparition de plusieurs femmes de la région?"




Je vais décrire l’atmosphère de ce bouquin en un seul mot: malsaine! 
Le récit est haché comme le serait une succession de mots sur une liste de courses.  L'enquête laisse un goût d'inachevé qui est désagréable: les personnages des inspecteurs ne sont pas creusés, leur cheminement pour tenter de résoudre l'affaire à peine effleuré, les victimes presque trop anonymisées. On survole l'intrigue sans jamais y plonger vraiment... mais pourtant il nous reste cette sensation de moiteur désagréable qui colle à la peau avec l'envie se se frotter très fort pour la faire disparaître. 

Certainement parce que ce qui est développé de façon insistante par l'auteur est le profil de psychologique de Walt, ce collectionneur à l'obsession peu commune. Le choix de ce prénom, Walt, m'a dérangé. Car mon  imaginaire et mes références m'ont renvoyé à ce cher Walt Disney et ses dessins animés tellement colorés et inoffensifs.... Du coup, avec ce personnage sociopathe, aux pensées complètement tordues, autant dire que le gouffre entre ces deux univers était insurmontable pour ma pauvre petite tête de lectrice. 
Dans un sens, ce roman m'a fait penser au fils Photo Obsession avec un Robin Williams au profil aussi inquiétant que le Walt du roman. Mais autant le film distille l'angoisse de façon très intelligente tenant en haleine le spectateur, autant Russell Wangersky se risque à perdre le lecteur dans une ambiance qui reste glauque de A à Z, sans relief capable de retenir son attention.

Au suivant! 


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