"Onde de choc sur Gruissan" de Claude Depyl (Editions TDO): une visite (mal) organisée en Occitanie
Est-ce un roman? Une visite sponsorisée par l'Office de Tourisme du Pays Narbonnais? .... un peu des deux en fait. Mais du coup la mayonnaise ne prend pas! Du tout!
Pitch (4ème de couv):
"La découverte fortuite du cadavre d'une journaliste parisienne dans le massif de la Clape bouleverse la quiétude de Gruissan. Le SRPJ de Montpellier envoie ses meilleurs hommes sur le terrain pour résoudre au plus vite cette enquête et rassurer la population. Mais quand un second cadavre est déniché non loin de là, le lieutenant narbonnais Constantin Grégorio et ses équipiers comprennent qu'ils ont affaire à un tueur en série...."
L'enquête ne méritait pas d'être noyée sous:
1) une accumulation de description de lieux, certes dignes d’intérêt quand on vient sur la région pour apprendre l'histoire du coin et dénicher les endroits incontournables.... mais pour cela y'a le guide du Routard,
2) une accumulation de clichés, autant dans les personnages que dans les situations, avec au paroxysme de la clichitude (si, si, moi je dis que ce mot existe) la scène de la partie de pétanque entre les flics et les civils. A trop en faire, ça ne devient plus crédible,
3) une absurde accélération de l'enquête dans les toutes dernières pages parce que bon, hein, fallait bien finir... avec la sensation d'une résolution bâclée!
Dommage quoi!....parce que le personnage de Constantin Grégorio aurait un vrai potentiel pour devenir un inspecteur "chouchou" de lectorat.
Peut-être que les Narbonnais, Carcassonnais, Gruissanais y trouveront leur compte...
De mon côté, je persiste à dire que Gruissan est bien plus belle et authentique en vraie qu'en livre.
Allergique à l'humour s'abstenir. Allergique aux situations humaines également. Amateurs de polars américano-suédois allez ailleurs.Ici c'est l'esprit gruissanais et non le Gruissan des visiteurs d'un été. Des Franchimants. Pas de tueurs en série, pas de sexe, pas de drogue, pas de mafia, pas d'inspecteur ivrogne, pas de tueur en série. Des êtres du pays avec leurs faiblesses. Le commentaire précédent est affligeant de platitude. Et on se demande si le livre a été lu sans préjugé et sans vanité.
RépondreSupprimerAlors je peux confirmer qu'il a été lu sans préjugés et sans vanité... mais que je n'ai pas du tout été sensible à cette écriture! Mais heureusement pour les auteurs, chaque lecteur développe des goûts différents! A vous lire, il semble donc que ce roman n'est donc destiné qu'aux vrais Gruissanais et c'est bien dommage (et ce que je lui "reproche")! Parce que j'en connais bien (même très bien des Gruissanais... "vrais" je ne sais pas ce que ça veut dire) et ils sont bien moins caricaturaux! Et pour finir, comme je l'ai déjà dis et comme je le défends dans ce blog, mon "avis" sur les bouquins est tout à fait subjectif: donc oui mes tripes n'ont pas aimé mais je suis ravie que les vôtres se soient mobilisées pour défendre ce roman! Parce que la lecture ça doit pouvoir être cela aussi: de la passion!
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