"L'Enfant du Lac" de Kate Morton (Editions Presses de la Cité): qui du lecteur ou de l'auteur est responsable de l'ennui?

Pourquoi je n'ai pas accroché? Cette question a été le filigrane de cette lecture au point d'être source de déconcentration. Une lecture ni appliquée, ni impliquée alors que j'avais pourtant apprécié les précédents romans. Alors qu'est ce qui a fait que cette fois-ci, la magie so british n'a pas opéré?

Pitch (4ème de couv):
"1933. Comment Theo Edevane, adorable poupon de onze mois, a-t-il pu disparaître durant la nuit de la Saint-Jean? Les enquêteurs remuent ciel et terre, mais l'enfant demeure introuvable. Pour les parents comme pour les filles Edevane, la vie ne sera plus jamais la même après ce drame. La maison du lac, la propriété tant aimée, est fermée et laissée à l'abandon.
Soixante-dix ans plus tard, Sadie Sparrow, jeune inspectrice londonienne en vacances dans les Cornouailles, curieuse et momentanément désœuvrée, s'intéresse à cette mystérieuse disparition. Elle reprend l'enquête, au grand dam de l'une des sœurs aînées de Theo, Alice, devenue écrivain à succès."





Pourtant, l'histoire semblait prometteuse: la campagne anglaise des années 30, une famille unie et sans histoire en surface... et la disparition du plus jeune des enfants qui va enfouir pendant plusieurs années des secrets inavouables jusqu'à ce qu'une enquêtrice s'attache à faire émerger la vérité pour éviter de trop penser à ses propres secrets. Les parallèles sont nombreux entre toutes les femmes du roman qui se retrouvent privées de leur enfant par choix ou contraintes. 
Ça aurait pu donner une histoire captivante, émouvante...

Sauf que. Est-ce le contexte personnel lors de ma lecture qui a joué sur mon "manque de motivation"? Canicule, fatigue sont-ils les seuls facteurs pouvant expliquer le "non-plaisir"? J'aurais presque pu répondre "oui, tout est de ma faute, je suis coupable Monsieur le Juge"... Jusqu'à découvrir la fin du roman!!! Et là, ce fut le drame.

En fait, pour être honnête, je n'étais pas totalement neutre en attaquant l'histoire. Parce que l'écriture "mortonnienne" répond à des codes identiques, recyclés de romans en romans. Je m'attendais donc à des retournements de situation à répétition. Et à trop s'y attendre cela finit par annihiler l'effet de surprise, prenant le risque de rendre grotesque toutes les circonvolutions avant le dénouement.

Et c'est le cas ici! Exagérant les fausses pistes et exagérant les coïncidences (mot qui revient sans arrêt dans la bouche des personnages), l'auteur en arrive à une résolution de l'énigme tellement....abracadabrante!!!! Youpi finalement tout le monde se retrouve, tout le monde est beau et gentil, tagadatsointsoin gnangnantise et tout le tralala des bisounours. C'est gros, beaucoup trop gros pour ne pas en devenir ridicule. 
Et j'aurais lu "L'Enfant du Lac" en vacances et en hiver, que cela n'aurait pas changé grand chose à ma déception, hein! J'aurais peut-être juste eu plus d'énergie pour expédier cette lecture plus rapidement, c'est tout!  

J'ai besoin de renouvellement dans votre écriture Mlle Morton, please! Moins de surenchère et plus d’authenticité. Thank you very much!

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