"Mörk" de Ragnar Jonasson (Editions de la Martinière): la magie islandaise n'opère pas

J'attendais beaucoup de cette suite de Snjor, polar que j'avais trouvé sympathique mais pas transcendant mais où je pressentais que le potentiel était là et qu'un beau roman policier ne cherchait qu'à éclore. Ah l'espoir fait vivre... mais paf! Déception! (décidément les auteurs du Nord n'ont plus la côte auprès de moi en ce moment...). 
A part la morsure du froid islandais, il ne restera pas grand chose de ce roman policier, une fois la dernière page tournée.

Pitch (4ème de couv):
"A Siglufjördur, à l'approche de l'hiver, le soleil disparaît derrière les montagnes pour ne réapparaître que deux mois plus tard. Ce village perdu du Nord de l'Islande plonge alors dans une obscurité totale...
Le jeune policier Ari Thor veille sur la petite communauté sans histoires. Mais son collègue, l'inspecteur Herjolfur, est assassiné alors qu'il enquêtait aux abords d'une vieille maison abandonnée. L'illusion d'innocence tombe. Tous les habitants n'avaient-ils pas, au fond, une bonne raison de semer le chaos? Elin, qui fuit un passé violent. Gunnar, maire du village, qui cache d'étranges secrets... Pour reconstituer le puzzle, il faudra aussi écouter cette petite voix qui murmure, enfermée derrière les cloisons d'un hôpital psychiatrique, et qui tient peut-être la clé de l'énigme."




Mais pourquoiiiiiiiiiiiiii Ragnar? Pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!
Pourquoi avoir bazardé tous les habitants de la précédente enquête d'Ari pour repartir avec un nouveau maire, un nouveau flic (même si sa mort fait revenir le précédent) alors qu'il y avait des bases posées avec des personnages atypiques qui pouvaient facilement devenir attachants (et que j'attendais de retrouver!!!) 
En plus, on récupère Ari quelques années après la première enquête, père de famille et en couple avec la nénette avec laquelle ça battait clairement de l'aile (what the fuck!).
Là où j'attendais vraiment que ce policier prenne de la consistance, de l'envergure voire du panache (ou pourquoi pas une vraie noirceur!)... le soufflet se dégonfle. Alors certes, on sent qu'une partie sombre de l'enquêteur pourrait bien se révéler, et d'ailleurs l'auteur nous tend une carotte pour "teaser" le prochain roman avec les secrets de la disparition de son père... mais cela ne suffit plus à donner envie de retourner à Siglufjördur!
Et que dire de l'enquête... En gros c'est comme si Ragnar avait voulu rassembler tous les ingrédients "types" pour faire un roman policier mais sans savoir comment les assembler pour susciter l’intérêt, le suspense, l'envie!

Merdouille! Ça me déchire l'estomac de devoir vous le dire Mr Jonasson, tellement vous avez l'air sympathique, mais le polar ne vous sied pas 😟.  

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