"Tango Fantôme" de Tove Alsterdal (Editions Rouergue Noir): un polar suédois aux consonances latines

Il faut croire que la mode polar du moment est le mélange de la réalité historique avec le polar classique. Mais alors que le sujet de la deuxième guerre mondiale avec ses trésors/disparitions de nazis est largement surexploité, Tove Alsterdal décide de nous emmener en Amérique Latine, pendant les heures les plus sombres de la Guerre Sale en Argentine, bien plus méconnue (et par moi la première!) 
Ou comment enchaîner des lectures qui parlent de crimes contre l'Humanité... je satuuuuuuuuure!


Pitch (4ème de couv): 
" La veille de la nuit de Walpurgis, cette nuit de la fin avril où l'on fait brûler des feux pour dire adieu à l'hiver, une femme est tombée d'un balcon, du onzième étage. C’était Charlie, la sœur d'Helene Bergman, mais depuis des années elles ne se parlaient presque plus. Helene n'avait jamais partagé l'obsession de son aînée: découvrir ce qu'il était arrivé à leur mère, disparue en novembre 1977, quelque part en Amérique du Sud. De cette Ing-Marie si belle, il ne reste plus que quelques photographies et le souvenir de ceux qui l'ont aimée. Mais tandis que la police s'apprête à classer la mort de Charlie comme un banal suicide, Helene se dit qu'elle aurait dû révéler certain choses. Au bout de ces omissions, elle va devoir conduire elle-même une étrange enquête. Pas sur une mort, mais sur deux. Pas seulement sur sa sœur, mais aussi sur sa mère. Pas seulement en Suède, mais aussi en Argentine."





Touffu, voire confus, voilà ce que je retiendrai de ce roman dense où les personnages se multiplient et vont jusqu'à parfois nous perdre dans les méandres des intrigues qui se croisent, dans les lieux qui se mêlent, dans les époques qui se télescopent. Une construction de roman qui semble devenir une norme... mais Tango Fantôme n'est pas le plus abouti dans son genre! Il manque de densité, de suspense, d'aventure et souffre parfois d'une écriture (traduction?) poussive.
Mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas tenter de susciter chez le lecteur un intérêt pour cette période sombre d'Amérique Latine. 
Tove Alsterdal ne remplit donc que la moitié de sa mission, dommage!

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