"Une Vraie Famille" de Valentin Musso (Editions Points): allez Valentin, c'est quand qu'on recommence???

[Garanti sans spoiler ajoutĂ©...quoique] 😁
Y'a pas à tortiller: quand il s'agit d'écrire des romans avec des personnages complÚtement tordus qui font balancer le lecteur entre l'inconfort de situations malsaines et la jubilation de se faire retourner le cerveau, Valentin Musso est plutÎt doué. Un huis-clos glaçant!

Pitch (4Ăšme de couv):
"Il dit s'appeler Ludovic. Un jeune homme sans histoires... En apparence. Les Vasseur, un couple de Parisiens retirés en Bretagne à la suite d'un drame personnel, l'engagent pour quelques travaux. Le mystérieux garçon devient vite indispensable et s'immisce dans leur vie. Quand les Vasseur commencent à avoir des doutes, il est trop tard. Pourtant, la menace qui pÚsent sur eux n'est pas celle qu'ils imaginent..."




Pour commencer: mention spéciale au prologue, tout autant terrible dans le fond que jouissif dans l'écriture. J'avais presque envie d'applaudir tellement l'effet d'horreur, de sidération, de froideur est réussi! Une amorce de roman immersive, qui plonge le lecteur tout de suite dans la gravité... et le met en condition pour qu'il imagine d'emblée le mal partout.
Bien joué mon cher Musso!

Car commence alors la manipulation. Entre les personnages dĂ©jĂ , qui portent tous un masque derriĂšre lequel ils dissimulent leur passĂ©, leur souffrance et leurs secrets et jouent des apparences pour se tromper les uns les autres. 
Mais il y a surtout la manipulation du lecteur par l'auteur qui nous balade pendant toute la premiĂšre partie du roman en nous menant doucement mais surement vers une pente glissante dont on pense imaginer l'issue et paf! On se rend compte qu'on a Ă©tĂ© bernĂ©, et que la folie ne se trouve pas forcĂ©ment oĂč on l'attendait.

L'effet est rĂ©ussi, avec l'impression d'avoir Ă©tĂ© mis dans le mĂȘme sac que certains personnages, d'avoir subit un lavage de cerveau trĂšs efficace, avant de se faire maltraiter dans un essorage trĂšs Ă©nergique qui laisse des traces. On en ressort pas tout Ă  fait indemne (mais on s'en sort toujours mieux que François, Mathilde et Ludovic 😁)

Et bien plus que le fond ou la forme de ce thriller, ce qui m'enthousiasme puissance mille, c'est que l'on ressent derriÚre la construction de ce roman que Valentin Musso a été attentif à faire plaisir au lecteur, avec un brin de malice genre "je t'ai bien eu là, non?".

Et j'aurais juste envie de lui rĂ©pondre: "Oui, misssion accomplie Valentin! Cette lecture fut une torture agrĂ©able. C'est quand qu'on recommence Ă  jouer?". 😉

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