"Le Tricycle Rouge" de Vincent Hauuy (Editions Hugo Thriller): Bussi dit oui, moi je dis bof

Premier roman de Monsieur Hauuy,  Le Tricycle Rouge a reçu le prix Michel Bussi en 2017 et a donc attiré toute une armée de lecteurs conquis par le style du Normand, qui espéraient sans doute retrouver dans ce thriller canadien une construction d'intrigue de haut vol et des cliffhangers insoutenables... à la Bussi quoi! 
Mais quelle déception pour moi! Et pour une raison que je ne fais que répéter dernièrement dans mes chroniques: le trop est l'ennemi du juste!


Pitch (4ème de couv):
"Noah Wallace est un homme usé, l'ombre du brillant profileur qu'il était jusqu'à ce qu'un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière.
Mais un appel téléphonique va le contraindre à reprendre du service. Son ami et ex-coéquipier Steve Raymond a besoin de lui. Une carte postale trouvée sur le lieu d'un crime atroce au Canada l'implique directement et le ramène à une série de meurtres commis 5 ans plus tôt.
Tout porte à croire qu'un serial killer présumé mort, le Démon du Vermont, est de nouveau à l'oeuvre. 
Dans le même temps, à New York, la journaliste blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix.
Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret?"




Dans le genre "n'en jetez plus la coupe est pleine", le Tricycle rouge est plutôt bien classé: implication de la CIA, du FBI du je-ne-sais-plus-comment-s-appellent-les-services-secrets-canadiens, ramifications improbables de l'intrigue, fond de l'histoire too-much,  et surenchère de personnages hors-normes en font un thriller qui manque cruellement de vérité, de réalité. Et pour avoir peur, pour trembler, pour s'émouvoir, il faut à minima que ce que vivent les personnages paraissent crédibles pour que l'on puisse y projeter un bout de nous-même... Impossible ici! 

En plus de ne pas me sentir impliquée dans l'histoire, je m'y suis perdue.  Au point d'aller voir en cours de lecture sur internet si Le Tricycle Rouge n'était pas la suite d'un précédent roman, tellement j'avais l'impression d'un parachutage sans explications au milieu d'un brouhaha d’éléments. 
J'ose imaginer que l'effet était probablement voulu par l'auteur, pour que la mise en place progressive des pièces de puzzle (métaphore à peine dissimulée dans le roman) fasse qu'à la résolution de l'enquête le lecteur fasse "ahhhhhhhhhhhhhhh!". 

Moi j'ai plutôt fait "pfffffchiiiiiiit", je me suis dégonflée, j'ai soupiré et j'étais plutôt contente de constater que le prochain livre de ma PAL était le dernier Giebel. 

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