"Un sac" de Solène Bakowski (Editions Milady): un roman couleur glauque

Amis de la bonne humeur, de la joie de vivre, des bisounours... passez votre chemin!
Mais si vous aimez les âmes torturées, le sang, la violence, la noirceur abyssale, alors prenez place dans la tête d'Anna-Marie Caravelle. 

Pitch (4ème de couv):
"En pleine nuit, une jeune femme attend face au Panthéon, un sac dans les bras qu'elle serre comme un étau. Cette femme c'est Anna-Marie Caravelle, l'Affreuse Rouquine, la marginale.
Lorsque, vingt-quatre ans plus tôt, Monique Bonneuil a pris en charge son éducation à l'insu du reste du monde, elle n'imaginait pas qu'elle abritait un monstre. Car la petite s'est mise à tuer. Un peu d'abord, puis beaucoup. 
Voici l'histoire d'Anne-Marie Caravelle. Que fais-t-elle là, agenouillée en plein Paris, au milieu de la nuit? Et que contient ce sac qui semble avoir tant d'importance?"




La figure du monstre, voilà la marotte de l'auteure. Dans quel contexte il naît, de quoi il se nourrit, comment il frappe, avec quoi il tue, quelles sont ses pensées.
Avec comme l'impression d'être revenue au temps anciens des cirques qui faisaient leur beurre avec les femmes à barbe ou les hommes à deux têtes, Solène Bakoski expose donc Anna-Marie Caravelle dont les démons intérieurs transpirent jusqu'à imprimer sur son visage une gigantesque tâche lie-de-vin.  Et nous voilà lecteurs-voyeurs, presque complices de sa terrible fuite en avant. 
Autant dire que l'on navigue entre glauque et malsain, entre nausées et répulsions. Entre envie qu'elle s'en sorte et envie qu'on s'en sorte (du roman).

Au final, j'ai du mal à dire si j'ai apprécié ou non cette dérangeante lecture. Mais il est certain par contre que je vais en faire des cauchemars!

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