"Satan était un ange" de Karine Giebel (Editions Pocket): la mort rôde... mais l'indifférence aussi!

Peut-être est-ce conjoncturel, mais je n'ai pas été emballée par ce roman et pourtant Dieu sait que j'aime les histoires de Karine Giebel (Dieu/Satan...petit jeu de mot ramucho... sous vos applaudissements! Merci). Une lecture presque ennuyeuse,  liée à un moment où mes capacités de concentration n'étaient pas au top... Et, où il faut avouer,  j'ai fait un truc pas glop que je me refuse de faire d'habitude: j'ai interrompu ma lecture du roman un temps pour en commencer un autre, ayant lâchement oublié Satan était un ange tout un WE au boulot... (et je ne pouvais pas imaginer passer un WE sans lire!!!).
Mais ceci n'est pas l'unique cause de mon détachement voire de ma quasi indifférence qui a rendu cette lecture laborieuse.

Pitch (4ème de couv):
"Deux trajectoires, deux lignes de fuites.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche...
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenté une dernière percée. Flamboyante."




Ma lecture avait bien commencé pourtant! Ce road-trip un brin glauque et macabre de deux personnalités que tout oppose. Une promiscuité inconfortable, une "odeur" de mort, des non-dits et des secrets qui "tendent" l'ambiance font qu'on accroche dès les premières pages.

Malheureusement,  on sombre vite dans deux écueils. D'abord le too-much du pathos de l'histoire de Paul dans le genre "n'en jetez plus la coupe est pleine". Et ensuite dans les longueurs et tournages en rond (oui je dis tournage en rond si je veux!) sur les les déchirements psychologiques de François liés à son "assassin" (non je ne spoilerai pas Madame!) et ce que ça déclenche en lui comme peur, comme projections dans l'avenir, comme réflexions sur son passé et sur les choix qu'il a pu faire ou qu'il devra faire.
Des lourdeurs et une sensation de sentiments "factices" qui conduisent à un ennui et une mise à distance émotive au point de devenir totalement indifférente au sort de ces deux personnages.

Une déception pour moi! Mais je ne doute pas que l'auteure me rassurera sur sa capacité à rebondir, à étonner et à emporter le lecteur avec son dernier roman... que je ne vais pas tarder à attaquer! 

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