"Les Loups blessés" de Christophe Molmy (Editions de La Martinière): jouer aux flics et aux voleurs

Alors que sonne l'annulation des Quais du Polar (#coronavirusonauratapeau), je clos la lecture de ce roman policier offert pour l'adhésion à leur association/gang. La boucle est donc déjà bouclée malgré moi. 
Car il faudra donc s'asseoir sur la dédicace de Christophe Molmy, flic de profession, qui a décidé de faire de son expérience du grand banditisme une terre d'écriture pour ce premier roman au plus près du terrain. 
Tristesse. En espérant que ce ne soit que partie remise...

Pitch (4ème de couv):
"Ce sont deux loups blessés. L'un par une vie de braquages, d'extorsions, d'années passées en prison: Matteo Astolfi, un criminel de haut rang. Le second par son métier, la pression de sa hiérarchie, les trahisons de ses indics: Renan Pessac, commissaire à Paris.
Leurs deux destins vont se percuter. 
De braquages en filatures, ils vont se chercher, se traquer. Chercher tous deux à échapper à leur destin, pour connaître l'impossible rédemption. Jusqu'au grand chaos.


C'est écrit par un flic, et ça se sent. Molmy nous entraîne sur un terrain qu'il connait parfaitement en tant que chef de la BRI à Paris: le grand banditisme. La traque de grands voyous qui demande des heures de filatures, de planques, et quelques accointances avec des indics auxquels il faut savoir tendre une carotte pour obtenir des informations. 
Et de l'autre coté du terrain jouent les bandits: le montage de braquages de la phase de préparation à l'action violente, les ressources logistiques et humaines nécessaires, les risques pris, l'engrenage familial. 

Tout est décortiqué, façon autopsie. Froid et terre à terre, ce roman oscille entre cliché et cas concret présenté à l'Ecole de Police. De la pute à l'indic, des flingues à l'évasion spectaculaire de prison et servi par un vocabulaire argotique, Les Loups blessés n'est clairement pas le genre de roman policier que j'affectionne.
Mais il ne manquera pas d'intérêt pour ceux qui aiment se retrouver dans les coulisses du jeu de chat et de souris qui s'opère entre les flics et les voyous. Un roman parfaitement taillé pour un Prix du Quai des Orfèvres... A défaut de participer aux Quais du Polar :(

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