"Le cœur synthétique" de Chloé Delaume (Editions du Seuil): pas foufou

Oui: "Pas foufou" sont vraiment les mots que j'ai prononcé à voix haute en finissant ce bouquin. J'aurais pu être plus vulgaire... Aucun plaisir, ni sur le fond exempt d'émotions, ni sur la forme qui oscille entre tentative de comédie et esquisse d'une dépression. Malaise.

Pitch (4ème de couv):
"Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu'elle s'élance sur le marché de l'amour, elle découvre avec effroi qu'avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l'idée de rencontrer un homme et de l'épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d'apprivoiser le célibat, tout en effectuant au mieux son travail dans une grande maison d'édition. En seconde partie de vie, une femme seule fait ce qu'elle peut. Les statistiques tournent dans sa tête et ne parlent pas en sa faveur: "il y a plus de femmes que d'hommes, et ils meurent en premier"."


Difficile d'être conquise par un roman qui parle d'amour, de déception, de doute et d'amitié lorsque les sentiments sont si éteints par une écriture qui n'arrive pas à trouver sa juste tonalité. Au milieu de trop rares moments de franche comédie, la plume est désenchantée et superficielle. Il y aurait eu pourtant de quoi développer une vraie empathie autour de cette sororité qui finalement joue de trop les seconds rôles derrière l'auto-analyse psychologique du personnage d'Adélaïde qui tourne en boucle au point d'avoir envie de l'achever par un coup de pelle pour qu'elle arrête de nous gonfler avec son auto-apitoiement.

Verdict? Complètement hermétique au Cœur synthétique

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