"L'aigle de sang" de Marc Voltenauer (Editions Pocket): beaucoup beaucoup (beaucoup!) trop de longueurs

Je n'en voyais plus le bout! Plus de 700 pages qui auraient pu être réduites de moitié si Marc Voltenauer avait évité les répétitions en voulant ranconter le point de vue de chaque personnage sur un même évènement. C'est dommageable pour la lecture car l'intérêt sombre vite alors qu'il est quand même question de la quête d'identité de son inspecteur récurrent, Andreas Auer!
Complètement raté!

Pitch (4ème de couv):
"Gravée sur le granit, cette épitaphe: Parti bien trop tôt… Puis son nom. Son vrai nom.
Pour remonter le mystère de ses origines, il a fallu que l'inspecteur Andreas Auer appareille pour Gotland, cette île parsemée de vestiges vikings au large de la Suède.
C'est donc sur ce caillou nordique que le policier suisse a vu le jour… Et, enfant, trouvé la mort. Mais comment? Et que signifient ces cauchemars récurrents - où les cages thoraciques, sectionnées dans le dos, font des ailes atroces aux cadavres? Pourquoi soudain ce crime rituel? Une omerta des insulaires? Entre passé et présent, la vérité gît dans les ruines, en lettres de sang…"


J'ai comme l'impression que les rites vikings sont une manne d'inspiration pour les auteurs de polars! Après Olivier Bal, Marc Voltenauer décide de mêler le passé de son inspecteur Auer aux pratiques ancestrales suédoises. De célébrations en sacrifices, Andreas va découvrir que le sang l'a éclaboussé dès son plus jeune âge.

Ce roman aurait pû être un climax de la série Auer, puisqu'il touche directement au personnage principal. L'occasion de faire trembler ou pleurer le lecteur pour Andreas. Mais c'était sans compter sur une écriture bien malhabile qui se complait dans des longueurs inutiles! Le cataclysme émotionnel qu'aurait dû déclencher cette quête d'identité n'est finalement qu'un bref soufflet. Aucune empathie n'arrive à émerger car aucune crédibilité ne ressort des émotions de l'inspecteur et même plus, d'aucun des personnages! Et sur la forme, l'écriture tourne en rond, l'impression d'avoir fait mille fois le tour de Gotland et de l'histoire du clan viking, avec pour conséquence un épuisement attentionnel garanti pour le lecteur.

Désolé Monsieur Voltenauer, mais vraiment cette lecture a rimé avec torture! 

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