"Les refuges" de Jérôme Loubry (Editions Le Livre de Poche): pas (du tout) la claque espérée

Entre Inception et Usual Suspect, Les refuges propose un pitch et une mécanique qui auraient pu faire mouche, s'ils n'avaient pas souffert d'une narration et construction redondantes qui finissent par plomber la tension, le rythme et la crédibilité.
On y était presque! Mais on y était pas!

Pitch (4ème de couv):
"Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d'aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte. Lorsqu'elle débarque sur cette terre grise et froide, Sandrine découvre une poignée d'habitants âgés organisés en quasi-autarcie. Tous décrivent la défunte comme une personne charmante, loin de l'image que sa petite-fille en a. Cependant, l'atmosphère est étrange. En quelques heures, la jeune femme se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu'un les terrifie. Pourtant, aucun d'entre eux ne quitte jamais l'île. Pourquoi? Et qu'est-il arrivé aux enfants du cam de vacances précipitamment fermé en 1949..."


Poussant à son paroxysme la mécanique psychologique du refuge qui permet à l'Homme de faire face aux pires traumatismes, Jérôme Loubry trimballe le lecteur à travers les méandres de l'esprit humain. On creuse couche après couche l'armure bien solide de la psyché pour s'enfoncer au plus près de l'évènement traumatisant initial.
L'idée était foutrement bonne. Ca aurait pu fonctionner, à condition de ne pas trop pousser le bouchon… Sauf que pour moi (mais visiblement je suis à contresens de la majorité des lecteurs de ce roman), l'auteur franchit la ligne rouge et transforme ce "thriller" psychologique en "n'en jetez plus la coupe est pleine" en usant un peu trop la même corde du "vous pensiez que c'était celle là la bonne version de l'histoire? et bien non, vous allez voir comment je vais re mélanger les éléments et en sortir une nouvelle du chapeau". C'est marrant la première fois. Au bout de trois ça devient lassant.

J'espérais un retournement de cerveau. Je me retrouve avec un mal de crane. Un Doliprane, et au suivant! 
(merde, j'ai encore perdu ma gentillesse… où qu'elle est passée c'te connasse!)

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