"Le mauvais chemin" de Mikel Santiago (Editions Actes Sud): je vais faire une pause dans les polars moisis
J'ai cru à une lecture satisfaisante (sans être transcendante car je ne suis pas complètement naïve non plus!) sur le premier quart du bouquin. Pour finalement assez vite arriver à la conclusion qu'il allait m'ennuyer.
Décidemment (hormis Minier), je me traine des lectures pénibles en cette fin d'année.
Pitch (4ème de couv):
"Sur une petite route escarpée, par une nuit étoilée de Provence, un homme hagard, le visage plein de cicatrices, vient se jeter sous les roues du rutilant Range Rover d'une star déchue du rock anglais. Avant de prendre la fuite, laissant l'homme pour mort, le conducteur l'entend murmurer: "L'ermitage".
Il se dénonce à la police, dévoré par la culpabilité, mais, au lieu indiqué, la brève enquête ne révèle ni corps ni trace de collision. Le musicien ayant déjà souffert par le passé, de crises de délire paranoïaque et d'hallucinations, son équilibre psychologique précaire pourrait bien expliquer l'"incident". Aussi, quand il est retrouvé mort dans sa piscine quelques jours plus tard, gavé d'alcool et de psychotropes, il n'y a guère que son vieil ami l'écrivain Bert Amandale pour ne pas croire à la thèse du suicide et à se lancer à corps perdu dans la recherche de la vérité. Qui va lui faire découvrir une petite communauté sectaire défendant violemment ses terribles secrets, indéfectiblement soudée par des expérimentations macabres d'un autre âge nées dans l'enfer de la jungle guyanaise - et qui pourraient se perpétuer dans l'inattendu ermitage d'une clinique privée villageoise."
Punaise! Je n'avais pas lu le pitch (comme je ne lis aucun pitch avant de commencer un bouquin), mais en fait il résume toute l'histoire en quelques lignes, dévoilant le peu de mystère de l'histoire. J'aurais dû me contenter de ça plutôt que subir plus de 300 pages d'un polar qui aurait pu être attrayant si ce n'est l'absence de rythme, de suspense et une certaine familiarité dans l'écriture qui donne l'impression qu'on a raté un épisode et que les personnages qui sont au cœur de l'histoire devraient nous être intimes. Au point que j'ai quand même été regarder sur le Net si le personnage-écrivain Bert était un personnage récurrent de Mikel Santiago, pouvant expliquer cette sensation du "prendre le train en marche". Sauf que non. Un parti pris de l'auteur? Une maladresse dans l'écriture? Peu importe la raison, la conclusion étant que ça m'a clairement gêné dans ma lecture, n'arrivant jamais à faire naître en moi un semblant d'empathie pour les personnages.
J'en ai un peu ras-le-bol de me trainer des polars moisis ces derniers temps, excepté le roi Minier qui a survolé, et de trèèèèèèèèèèèèèèès loin cette fin d'année calamiteuse.
Je vais donc lâcher le Noir le temps d'un roman plus good vibes sur l'amitié, l'amour et la vie. Enfin c'est comme ça que j'imagine le Summer Mélody de David Nicholls uniquement à travers son titre et sa couverture... puisque je n'ai pas lu le pitch!
Cet entêtement à garder la surprise me perdra peut-être une nouvelle fois! Réponse à la prochaine chronique.
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