"Le gardien invisible" de Dolores Redondo (Editions Folio): j'aurais préféré sans supplément polar

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman, mon cœur ayant balancé tout du long entre le laborieux de la face polar et le lumineux de la face histoire de famille.
Mais le côté polar représentant les trois-quarts du roman… c'est plutôt la déception qui l'emporte finalement!

Pitch (4ème de couv):
"Au Pays basque, sur les berges du Baztan, le corps dénudé et meurtri d'une jeune fille est retrouvé, les poils d'un animal éparpillés dessus. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun, une étrange créature mi-ours, mi-homme... L'inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d'investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien cette enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en série et blessures d'enfance."


Le gardien invisible nous emporte côté Pays basque espagnol en plein hiver et en plein meurtres. Une ribambelle de gamines tuées et abandonnées dans la forêt, au bord de la rivière, territoire des bêtes sauvages et notamment des ours pyrénéens. Mais territoire aussi de légendes où vivent êtres féériques ou terrifiques. Les ingrédients semblent donc réunis pour un suspense de ouf! Sauf que… 
Les flics se répètent dans leurs analyses, il persiste des questions sans réponses, et il n'y a pas de quoi faire monter la mayonnaise de la tension. L'impression que l'auteure fait progresser son enquête en lui ayant vissé deux boulets aux pieds et en rajoutant des détours qui n'apportent rien à l'histoire à part lui faire perdre du rythme et faire perdre patience au lecteur. Autant dire que la route vers la résolution des meurtres est infiniment laborieuse.

Mais autant l'aspect policier du roman est rébarbatif, autant l'histoire qui entoure la flic Amaia et sa famille ne manque pas d'intérêt et, enfin, d'émotions! Le lien avec ses parents et notamment sa mère, les enjeux autour de l'entreprise familiale, la tante qui tire les cartes et la magie du folklore basque… il y avait là un terreau riche pour une grande saga familiale sur les Salazar!

J'aurais clairement préféré un roman sans supplément polar! Decepcionado.

Commentaires

Articles les plus consultés