"Entre fauves" de Colin Niel (Editions Le Livre de Poche): l'homme est un fauve pour l'homme
Deuxième incursion dans l'univers de Colin Niel après la lecture de Darwyne, cet Entre fauves permet de confirmer mon envie de découvrir toujours plus d'histoires de cet auteur. Même si je ne finis pas cette fois ma lecture par un coup de cœur…
Pitch (4ème de couv):
"Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais, depuis des mois, on n'a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts. Pas d'empreinte de tout l'hiver, aucun poil sur les centaines d'arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu: les chasseurs auront eu la peau de l'animal. L'histoire des hommes, n'est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage? Alors, quand sur Internet il voit le cliché d'une jeune femme devant la dépouille d'un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et à la livrer en pâture à l'opinion publique. Même si d'elle, il ne connaît qu'un pseudonyme sur les réseaux sociaux. Et rien de ce qui s'est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique."
Alternant les paysages, les points de vue des personnages et même ceux des bêtes traquées, Colin Niel tisse une histoire où les rôles de chassés et chasseurs viennent s'emmêler. On en pressent l'issue assez vite, ce qui rend quelques passages du roman très (trop!) longuets, notamment toute la traque dans la montagne pyrénéenne entre les deux principaux protagonistes humains.
Mais il n'empêche que ce qui m'attire dans la plume de Colin Niel c'est la place que prend la nature dans ces romans, qui est à la fois décor et actrice, sublime et dévastatrice. On en prend plein les sens: on se délecte des paysage africain grandioses, on bouffe de la poussière, on sent les flocons de neige tomber sur notre visage, on tremble au rugissement d'un lion… Sa précision dans les descriptions contribue à une immersion totale du lecteur dans l'environnement, même s'il ne le connaissait peu ou pas avant d'avoir ouvert la première page du roman.
Colin Niel me faisant penser à d'autres auteurs dans d'autres genres et notamment Sandrine Collette (pour laquelle je croise fort les doigts pour demain #Goncourt2024) avec notamment son roman sobrement appelé Animal qui vient aussi explorer l'attraction mais aussi les conflits entre les Hommes et la faune sauvage dans une écriture très viscérale.
Alors même si je n'ai pas été totalement prise par ce roman faute à trop de longueurs dans le récit, j'ai malgré tout très envie de replonger dans l'univers de cet auteur dont la plume et les histoires ont tendance à résonner avec tout ce que mon petit cœur de lectrice aime tant découvrir.
Suite au prochain épisode… après une rencontre aux prochains Quais du Polar?
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