"Tempête sur Kinlochleven" de Peter May (Editions Rouergue): pour caler une porte?

Inutile de prendre des pincettes: vous pouvez laaaaaargement passer votre tour pour ce polar! 

Pitch (4ème de couv):
"Cameron Brodie est un flic de Glasgow. Un veuf solitaire qui, comme tout le monde, endure les effets du changement climatique: avec la perturbation des courants océaniques, l'Ecosse est devenue en ce milieu du vingt et unième siècle une terre quasi polaire. Quand son chef lui demande de se rendre dans les Highlands où le corps d'un journaliste d'investigation a été retrouvé dans un tunnel de glace, Brodie décide d'accepter cette improbable mission. C'est que son médecin vient de lui annoncer qu'il ne lui reste plus que six mois à vivre et qu'aller à Kinlochleven est son unique chance de revoir Addie, sa fille unique, avec laquelle il n'a plus de contact depuis dix ans. Et c'est justement Addie qui a découvert la dépouille de Charles Younger."


S'engager dans l'écriture d'un polar écolo, pourquoi pas. Mais quel est l'intérêt de décaler l'intrigue dans un futur proche, que rajoutent les descriptions du dérèglement climatique ou encore des gadgets technologiques à l'intrigue et au suspense? Absolument rien! Cela vient même parasiter un récit déjà souffreteux en niveaux de suspense et d'émotions. Tempête sur Kinlochleven est d'un ennui mortel.

Alors oui, on ne peut pas enlever à Peter May sa superbe trilogie écossaise datant des années 2010 dont je recommande vivement la lecture (le premier tome étant L'île des chasseurs d'oiseaux) mais l'auteur peine depuis à renouveler le charme so scottish de sa plume.  Et j'avoue que je vais désormais me tenir loin de ses prochains romans.
So sorry Peter mais ce livre va aller s'ajouter à la liste des "à perdre en forêt en espérant que les chevreuils ne sachent pas lire"!

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