"En attendant le déluge" de Dolores Redondo (Editions Gallimard): attention risque de noyade!

Les polars espagnols, pour ce que j'en connais (donc essentiellement ceux de Victor Del Arbol et ceux de Dolores Redondo), ont cette particularité d'être denses, parfois un peu trop… 
C'est le cas avec ce En attendant le déluge qui laisse le suspense se diluer au milieu de descriptions et digressions trop envahissantes.

Pitch (4ème de couv):
"A l'origine de ce roman époustouflant, des faits réels: entre 1968 et 1969, celui que la presse écossaise a surnommé Bible John tua trois jeunes femmes rencontrées dans une discothèque de Glasgow et disparut.
En 1983, Noah Scott Sherrington, policier obsédé par Bible John depuis près de quinze ans, s'apprête à l'arrêter sous une pluie torrentielle quand il est foudroyé par une crise cardiaque. A peine remis, écoutant son intuition et résistant aux injonctions des médecins et de sa hiérarchie, il suit la piste du meurtrier jusqu'à Bilbao, port où s'active secrètement l'ETA. Alors que les fêtes patronales de l'Aste Nagusia battent leur plein, des jeunes femmes sont assassinées à la sortie de discothèques…
Noah, l'enquêteur tenace et doté d'un cœur fragile, au sens propre comme au figuré, a-t-il enfin retrouvé sa cible? Les terribles inondations qui vont bientôt ravager la ville feront-elles obstacle à son projet?"


Le trop est l'ennemi du bien. Et je pense sincèrement que Dolores Redondo en a fait trop. Pourtant le combo "inspiré de faits réels" + souvenirs d'enfance (de l'autrice concernant les inondations de 1983 en Espagne) aurait eu de quoi procurer de grandes émotions. Mais encore aurait-il fallu s'en tenir strictement à ces deux ancrages!
Et ne pas venir rajouter au milieu de tout ça: l'ETA, une histoire d'amour, un gamin harcelé, une greffe de cœur, des descriptions longues comme mon bras (et pourtant j'ai de petits bras!) et des n'en-jetez-plus-la-coupe-est-pleine! Cet alourdissement de la narration nuit clairement au suspense.

Au final: une histoire de quasi 600 pages lourdes à avaler, là où la moitié resserrée uniquement autour de la traque du serial killer et de ce duel Noah/John aurait été clairement plus digeste. 
Estoy decepionado, señora Redondo!

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