"A retardement" de Franck Thilliez (Editions Fleuve Noir): Sharko vieillit…
De passage dans les Hauts-de-France , il était impossible pour moi de ne pas ramener comme souvenir de vacances un roman du plus célèbre auteur de polar qui vit dans cette région, j'ai nommé Môsieur Franck Thilliez!
Après un détour par Les Furets du Nord, le bouquin a donc voyagé de Lille jusqu'à ma bibliothèque iséroise en passant par la baie de Somme.
L'occasion de retrouver Sharko, pas tout à fait en pleine possession de ses moyens, malheureusement…
Pitch (4ème de couv):
"Unité pour malades difficiles de Chambly. Un nouveau patient est accueilli. Délirant, sans papiers, inapte à la garde à vue, celui-ci a poussé sans raison un passager sur les rails et prétend "fuir des vers".
Seine-Saint-Denis, à cinquante kilomètres de là. Sharko et son équipe découvrent le corps d'un quinquagénaire sauvagement assassiné près de son lit. Chez lui, aucune empreinte digitale, ni trace d'ADN, pas même les siennes.
Qui sont ces deux hommes? Quelles sont leurs histoires?"
Difficile de l'avouer parce que j'adooooore Thilliez: même si cette nouvelle enquête de la série Sharko fait le job, j'ai eu beaucoup de mal à trembler pour l'enquêteur et toute son équipe. Alors, est-ce parce que j'avais loupé un épisode? En effet, je me suis rendue compte que je n'avais pas lu le précédent La Faille! (J'en ai retrouvé la raison: l'année dernière, aux Quais du Polar, trop de monde pour espérer rencontrer Franck Thilliez, j'avais remis mon achat et donc sa lecture à plus tard… et ma mémoire a vraisemblablement flanchée… Oups!)
Il me manque donc quelques wagons depuis Luca et je retrouve là un commandant Sharko en prise avec son vieillissement, un Bellanger au fond du trou et une Hennebelle effacée. Merde alors! Quel carnage!
Après, les ingrédients du polar restent évidemment bien maîtrisés (c'est Thilliez tout de même!) mais je n'ai pas ressenti le grand frisson de la peur. Pourtant l'auteur s'est donné du mal pour l'écriture, s'immergeant dans une UMD pour mieux la retranscrire en mot et rendre son histoire crédible et venir interroger les notions d'altération/abolition du discernement. Et, puisque c'est sa marque de fabrique, il vient condimenter son intrigue de considérations scientifiques véridiques qui risquent de vous donner envie de faire tester la toxoplasmose dans votre sang…
En dehors des retrouvailles affadies avec les personnages que j'avais tant aimé jusque-là, ce qui m'a définitivement dérangée en fin de roman, c'est le nom du "coupable" qui s'apparente à une blague potache ne collant pas avec l'ambiance normalement tendue qu'aurait dû être cette résolution d'enquête. Vraiment, je ne comprends pas ce choix.
Une déception donc, qui s'additionne à la précédente immeeeense déception de Norferville et qui fait qu'aujourd'hui je m'inquiète un peu pour les prochains polars de Franck Thilliez. En espérant que ce passage à vide ne soit que temporaire…



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