"Tout pour Plaire" d'Ingrid Desjours (Editions Pocket): trop d'indices tuent l'enquête

Oui, l'intrigue est sympa.... mais la résolution de l'enquête peut-être un peu trop évidente! Du coup, on passe les 2/3 du bouquin à attendre que le policier en arrive aux mêmes conclusions que nous. Balot!


Pitch (4ème de couv):
"En apparence, votre mari et vous avez "tout pour plaire". Mais depuis longtemps déjà votre couple dérange. Parce qu'une brillante jeune femme comme vous n'a pas pu tout abandonner pour se consacrer à son riche mari sans être influencée. Ou vénale.
Parce qu'un séducteur avide de pouvoir comme lui n'a pu obtenir votre dévotion que par la tyrannie et la manipulation. Comme tous les pervers narcissiques. Alors quand votre séduisant beau-frère vient s'installer chez vous, les esprits s'échauffent davantage. Et la disparition suspecte de sa femme n'arrange rien. Oui, les voisins guettent le drame... Mais ils sont encore très loin d'imaginer la tragédie qui va réellement se jouer..."




A quelques heures de la dinde de Noël, du champagne et des retrouvailles avec la famille, je n'ai aucune envie de rester dans la retenue donc.... attention SPOILER!

Là où "Les Apparences" de Gillian Flynn avait su se montrer plutôt subtil dans sa façon d'amener l'histoire avec pour conséquence de garder le lecteur en suspense et d'arriver à lui retourner la tête par des rebondissements qui arrivaient dans le bon timing, dans "Tout pour Plaire", on voit le truc arriver gros comme un camion. La pauvre petite femme fragile est en fait une vraie perverse manipulatrice. Et l'on s'en aperçoit très vite car le problème de ce roman c'est que les indices sur la vraie personnalité de Déborah ne sont pas habilement disséminés. Presque, ça fait de la musique et ça clignote tellement c'est énorme.  Comme le fameux "D.P" retrouvé dans l'agenda de l'épouse disparue, dont tout le monde s'accorde à dire qu'il désigne le beau-frère David Pennac.... alors que bon Deborah Pennac ça fait D.P aussi quoi!  Après on peut se dire que Déborah est tellement une artiste dans la manipulation qu'elle arrive même à détourner les policiers de leur enquête, voire en influencer le cours.....mouairf! Ou peut-être qu'à lire trop de polars je deviens plus enquêtrice que lectrice et que je suis blasée quand je ne suis pas surprise par un bouquin... Possible!

Pour ceux qui ont lu le roman, vous me direz qu'il n'y a pas que l'intrigue qui est importante! Il y a aussi ce personnage de Sacha Mendel, inspecteur qui est écartelé entre la loi et le besoin de faire justice lui-même. Ce flic qui est prêt à basculer du côté obscur. En effet, ce n'est pas inintéressant, de développer la psychologie borderline de Sacha... mais cela rajoute des longueurs à un roman qui en a déjà trop pour moi.

En résumé, un roman un peu trop tiède! 
Et pour se remettre, quoi de mieux qu'attaquer le réveillon par bon vin chaud, non? (tout est prétexte à vin chaud!)
Sur ces bonnes paroles, Joyeux Noël mes p'tits poissons! (mmm, la friture au chocolat c'est bon aussi ça!) Et à l'année prochaine probablement!

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