"La Piste Noire" d'Asa Larsson (Editions Livre de Poche): quand ça veut pas, ça veut pas!



Je vais commencer cet article en me paraphrasant (parce qu'on est jamais aussi bien servie que par soi-même) en reprenant les conclusions de ma chronique sur le roman d'Asa Larsson précédant cette Piste Noire
"Je ne peux pas dire que ce bouquin m'ait déplu.... mais il ne me marquera pas. Les personnages sont nombreux et pourraient être attachants, s'ils avaient été mieux "amenés" et creusés. Au final, on reste assez indifférent à leur sort et c'est balot (...)je ne m'arrêterai pas sur cette première impression mitigée, et je compte bien me replonger bientôt dans un prochain roman de cette auteure Suédoise" (la chronique complète sur le roman "Le Sang Versé" est à retrouver ici )


J'ai donc replongé, et j'ai eu beau m'accrocher il me manque toujours ce petit je-ne-sais-quoi pour susciter mon enthousiasme. Du coup je reste sur un "Meh?!" (clin d’œil au Fossoyeur de film) qui ne m'encourage pas à poursuivre la série.



Pitch (4ème de couv):
" Nord de la Suède. Un pêcheur découvre le cadavre torturé d'une femme au bord d'un lac gelé. La belle Inna Wattrang était la porte-parole de Mauri Kallis, un célèbre industriel dont l'ascension et la réussite fascine le pays. Les indices sont minces: les deux inspecteurs de la police judiciaires de Kiruna font appel à l'ex-avocate Rebecka Martisson, devenue substitut du procureur, pour tenter d'élucider les relations troubles entre Kallis et son employée. Derrière le meurtre d'Inna se profile un univers de mensonges, de haine et de faux-semblants où le mal se tient à l’affût comme un corbeau noir."

Alors oui, nous retrouvons Rebecka Martinsson et les deux flics qui lui avaient déjà sauvé la vie dans le précédent roman. Mais généralement, quand on revoit d'anciennes connaissances, on est plutôt content ou alors on cherche à les éviter mais au moins cela suscite une émotion en nous, non?... Ben là, rien! Je suis restée complètement indifférente pendant toute la lecture du roman. 
Le seul personnage un tant soit peu soigné par l'auteur est celui-d'Ester, jeune femme au passé chaotique qui possède une âme d'artiste mais aussi un don qui lui permet d'avoir des visions et de "voyager dans sa tête dans le temps". Dit comme cela ça fait kitsch, mais pourtant c'est plutôt bien amené, rendant son histoire crédible, touchante. Mais cela ne suffit pas à relever ce roman de cette espèce de "neutralité" qui m'a laissée complètement insensible. 
De façon générale, les relations inter-personnages sont  posées pour permettre au lecteur de comprendre les rouages de l'intrigue mais elles ne sont pas suffisamment habitées. D'où un manque d'empathie qui conduit inévitablement à un manque d’intérêt. Associons cela au fait que ce polar se situe dans des sphères dans lesquelles il est difficiles de se projeter car trop éloignés du quotidien, du "possible": le trafic d'arme, l'exploitation de mines d'or, le délit d'initiés... Et l'on a là toutes les raisons de ne pas accrocher!

On ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir réessayé! Mais je suis désolée: j'arrêterai là mes expériences larssoniennes!



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