"L'Analyste" de John Katzenbach (Editions Pocket): allongez-vous sur le divan, vous ne risquez pas de vous endormir...

... Quoique! (quoi, un seul mot pour la mise en bouche!?... oui, pour faire écho aux derniers mots du roman...)

Pitch (4ème de couv):
"Heureux 53ème anniversaire, docteur. Bienvenue au premier jour de votre mort."
Lorsque lui parvient cette lettre de menace, l'existence du docteur Starks bascule dans le chaos. Ce psychanalyste à succès se trouve subitement entraîné dans un jeu morbide conçu par l'homme qui se fait appeler Rumpelstilskin, comme le mauvais génie du conte des frères Grimm.
Les règles sont simples: Starks dispose de deux semaines pour identifier Rumpelstilskin et les raisons de sa colère.
S'il y parvient, aucun mal ne lui sera fait. Mais en cas d'échec, l'inconnu tuera l'un après l'autre les proches du docteur, jusqu'à qu'il accepte de se donner la mort..."





Le pitch est une plutôt chouette idée: pousser un psychanalyste au suicide en lui prenant sa réputation, ses biens, sa tranquillité et en menaçant de mort ses proches sauf à résoudre l'énigme de l'auteur de ce petit jeu de destruction, c'est plutôt malin. Et la première partie du roman décrit plutôt âprement cette cascade conduisant le médecin aux enfers.
Mais (ben oui parce que j'ai tout le temps des "mais" moi), l'intrigue aurait gagnée à être plus "ramassée". On sent passer les pages et les chapitres, bien trop longs à mon goût, et qui se perdent dans une analyse qui tourne souvent en rond. Un rythme plus soutenu, en conservant les trois actes, aurait permis l'immersion dans un sentiment d'"urgence" qui ne s'installe jamais vraiment alors que les circonstances s'y prêtent. 
J'avoue avoir eu aussi un peu de mal avec la facilité dont fait preuve le si calme Dr Starks pour devenir un pro de la dissimulation, du déguisement, du trafic de papiers, des armes, de la stratégie. Même si on peut trouver comme réponse à cela que c'est un homme intelligent qui a des capacités pour puiser dans des ressources alors insoupçonnées parce qu'il a la mort aux trousses. Allez, accordons cela à Katzenbach!

Et enfin, pour un roman dont le personnage principal est un psychothérapeute, j'ai eu beaucoup de mal à trouver de l'émotion "vraie". J'ai eu tout le temps l'impression de voir un jeu d'acteurs/personnages un peu surfait, qui surjouent leurs actions et  réactions auxquelles on ne croit jamais complètement.

En résumé: pas complètement convaincue!
Mais cela reste un thriller sympathique... si l'on a beaucoup de temps devant soi! Comme une psychothérapie en somme! :-D

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