"Capitaine" d'Adrien Bosc (Editions Stock): désolée, j'ai quitté le navire en route!
Ça m'arrive rarement, mais vraiment très très rarement. Parce que ça me fait culpabiliser de stopper une lecture en cours. J'ai essayé pourtant. Vraiment. Lu les 2/3 du bouquin. Mais il a fallu se rendre à l'évidence et arrêter de se faire du mal. Capitaine et moi, nous n'étions pas faits pour lire ensemble.
Pitch (4ème de couv):
"Le 24 mars 1941, le Capitaine-Paul-Lemerle quitte le port de Marseille, avec à son bord les réprouvés de la France de Vichy et d'une Europe en feu, les immigrés de l'Est et les républicains espagnols en civil, les juifs et apatrides, les écrivains surréalistes et artistes décadents, les savants et affairiste. Temps du roman où l'on croise le long des côtes de la Méditerranée, puis de la haute mer, jusqu'en Martinique, André Breton et Claude Levi-Strauss dialoguant, Anna Seghers, son manuscrit et ses enfants, Victor Serge, son fils et ses révolutions, Wifredo Lam, sa peinture, et tant d'inconnus, tant de trajectoires croisées, jetés là par les aléas de l'agonie et du hasard, de l'ombre à la lumière.
Je n'y suis pas arrivée pour cette raison principale: aucune adhésion possible de ma part ni au fond ni à la forme du roman.
Parce que déjà, parmi les noms pré-cités dans le pitch ci-dessus je n'en connais pas la moitié, donc forcément difficile de m’accrocher. J'ai d'ailleurs un peu retrouvé la même sensation "je-suis-complètement-paumée" que lorsque j'avais lu Légende d'un Dormeur éveillé de Gaëlle Nohant. Dans la même catégorie de roman, Nohant, elle, s'étant emparée du personnage de Desnos pour en faire une biographie romancée, témoin de l'époque trouble de la seconde guerre mondiale. Les deux auteurs partent d'une matière brute composée des photos d'époque, des correspondances, des témoignages écrits pour bâtir leur version de l'Histoire.
Mais pour continuer dans la comparaison, côté style, Nohant, à côté de Bosc, c'est du gâteau! Bosc ce sont des phrases qui se déroulent sur près d'une demi-page (quoi? j'exagère? pas tant que ça...) qui demandent une concentration à toute épreuve.... et je ne suis pas du tout dans ce mood actuellement! Une plume et un vocabulaire trop intellectuel pour moi qui recherche plutôt de l'émotion et du divertissement... et surtout à passer un bon moment en évitant de me faire un nœud au cerveau!
J'imagine que Capitaine pourra plaire à d'autres lecteurs plus assidus, passionnés, culturés (oui, culturés!) et plus au fait de Césaire, Levi-Strauss, Serge, Breton et les autres. Moi j'ai bu la tasse et je vais tâcher de me remettre à flot avec ma prochaine lecture!
(PS: ne me remerciez pas pour ce final tout en accumulation de métaphores nazes)
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