"Natt" de Ragnar Jonasson (Editions de la Martinière): j'avais pourtant dit qu'on ne m'y reprendrait plus!

Petit flash-back sur ma chronique du 11 juillet 2017 sur le précédent opus de l'auteur, Mörck: "que dire de l'enquête... En gros c'est comme si Ragnar avait voulu rassembler tous les ingrédients "types" pour faire un roman policier mais sans savoir comment les assembler pour susciter l’intérêt, le suspense, l'envie! Merdouille! Ça me déchire l'estomac de devoir vous le dire Mr Jonasson, tellement vous avez l'air sympathique, mais le polar ne vous sied pas"
Bon... autant l'annoncer tout de suite: je ne suis toujours pas convaincue après cette troisième enquête!


Pitch (4ème de couv):
"C'est l'été à Siglufjördur. Le climat de ce village du nord de l'Islande est si rude que le jeune policier Ari Thor voit arriver avec soulagement cette saison où le soleil brille à toute heure du jour et de la nuit. Mais le répit est de courte durée. Un homme battu à mort est découvert sur les bords d'un fjord tranquille. Une jeune journaliste vient fouiner d'un peu trop près. Que cherche-t-elle à découvrir? Ou à étouffer?
Surtout, l'éruption spectaculaire de l'Eyjafjallajökull recouvre peu à peu toute l'Islande d'un épais nuage de cendre. Cette étrange "nuit" - natt en islandais - fait remonter les secrets les plus enfouis. Personne ne sera épargné. Pas même Ari Thor, qui doit pourtant boucler son enquête au plus vite, s'il veut éviter de nouveaux crimes."





Changement de saison et cap sur l'été, en Islande. Le soleil de minuit, la lumière... de quoi donner un peu d'espoir, aux personnages comme aux lecteurs... Sauf que malheureusement, l'écriture, elle, ne change pas. Un inspecteur, sensé être le personnage principal, devenu totalement transparent et relégué à un second rôle derrière Isrun, une journaliste bien plus efficace pour mener l'enquête. 
Si tant est qu'on puisse vraiment parler d'enquête puisque finalement la résolution du meurtre ne se fait pas grâce aux investigations et déductions (ou si peu) des enquêteurs , qu'ils soient flics ou journalistes, mais parce que les langues des protagonistes ou complices vont finir par se délier, étouffés par leurs consciences. 
Et même si Ragnar tente de donner une teinte plus sombre à certains des personnages, voire d'ajouter de la tragédie à leur histoire, l'empathie n'arrivant pas à se développer, cela sonne faux. Viol, suicide, maladie, agression (n'en jetez plus la coupe est pleine!)... finalement on en arrive à devenir aussi indifférent qu'un psychopathe, regardant avec lassitude les personnages se débattre avec leur triste sort. 

C'est donc encore une grosse déception. Et je pense qu'à ce stade, il faut arrêter de s'acharner. Sorry Ragnar!

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