"Sans défense" d'Harlan Coben (Editions Pocket): retour gagnant de Myron Bolitar

Cela faisait plus de quatre ans que je n'avais pas lu de roman d'Harlan Coben. Mes dernières lectures de 2015 le concernant étant celles de sa trilogie "adulescente" avec Mickey Bolitar comme personnage central des trois aventures.
Ce Sans défense,  en remettant sur le devant de la scène le héros récurrent de l'auteur Myron Bolitar, joue à fond la carte de la nostalgie. Et ça fonctionne plutôt bien! Même si...

Pitch (4ème de couv):
"Dix ans que le privé Win Lockwood attend ce moment. Dix ans qu'il tente de retrouver la trace de deux enfants kidnappés. Et l'un d'eux est là, devant lui, dans cette ruelle malfamée de Londres. Win touche au but. Le happy end est proche. Mais le garçon lui échappe. Retour à la case départ. Le moment est venu pour Win d'appeler du renfort: son associé, son meilleur ami, le détective Myron Bolitar."




On l'avait presque oublié, Myron, après plus de huit ans d'absence. Mais les souvenirs reviennent vite en tête. Et Harlan Coben nous aide pour cela en semant des rappels et des apparitions de personnages importants des précédents opus pour arriver à son but: retisser ce fil qui s'était distendu entre son univers et ses lecteurs. 
Le duo Win/Myron refonctionne alors comme sur des roulettes, avec le soutien d'anciens acolytes comme Esperanza, Zorra ou Big Cindy. Et bien sûr, il raccroche aussi les wagons avec le neveu Mickey et sa bande d'amis un brin décalée.
L'enquête est alors menée mi-muscle, mi-réflexion, mi-sentiments (ok, ca fait trop de "mi") avec cette petite pointe d'humour genre "j'me prends pas trop au sérieux". 

C'est peut-être là le seul écueil que je pourrais faire à l'écriture de ce roman: l'impression qu'Harlan Coben n'assume pas d'écrire un thriller noir. Ou comme si il concédait un peu de légèreté pour plaire au plus grand nombre. 
Il est clair que ce choix de ton d'écriture (stratégie?) semble être le bon puisqu'il vend toujours des millions de romans! Et pour le moment il réussit plutôt bien son numéro d'équilibriste pour ne pas faire tomber ses thrillers/polars "populaires" du côté péjoratif de ce terme. Mais j'aimerais pour ma part, qu'il sorte un peu de sa zone de confort et me surprenne par une écriture un peu plus tranchée. 

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