"Un cri sous la glace" de Camilla Grebe (Editions Livre de Poche): petite chenille inoffensive deviendra grand papillon noir

(Auto-engueulade) 
Faut arrêter cette manie Laure, de lire les séries de romans dans le désordre! Parce que ça te fait passer à côté d'émotions fortes! Comme pour Le journal de ma disparition par exemple où je te rappelles tes propres mots: "Les personnages sont attachants, profondément humains mais j'aurais certainement été bien plus tourneboulée si j'avais lu le précédent roman de l'auteure, vu ce qu'elle leur fait vivre dans celui-ci." Mais carrément, bordel!  Parce que Peteeeeeeeeeeeer quoi!
(Fin de l'engueulade avec moi-même. Je mange un cookie pour me réconforter.)

Pitch (4ème de couv):
"Emma, jeune Suédoise, a un secret: son patron Jesper, qui dirige un empire de mode, lui a demandé sa main, mais il ne veut surtout pas qu'elle ébruite la nouvelle. Deux mois plus tard, son fiancé disparaît sans laisser de traces et l'on retrouve dans sa superbe maison le cadavre d'une femme, la tête tranchée. Personne ne parvient à l'identifier.
Peter, policier émérite, et Hanne, profileuse de talent, font équipe pour enquêter. Or ils ne se sont pas reparlé depuis leur rupture amoureuse dix ans auparavant. Et Hanne dissimule aussi un secret: elle vient d'apprendre qu'elle est malade.
Dans un Stockholm envahi par la neige, un étourdissant récit à trois voix prend forme. Chaque personnage cache ses propres zones d'ombres. A qui donc se fier?"

(l'auteur de cette photographie précise que le roman n'a pas souffert)

Sacré polar que ce Cri sous la glace, pour un premier roman de Camilla en solo!  Une manipulation savamment orchestrée pour faire pencher et plonger le lecteur du lecteur dans l'empathie avant de l’assommer en révélant l'identité du personnage psychopathe. On n'en ressort pas indemne mais on jubile, en tant que lecteur de polar masochiste! Je n'en dirais pas plus sur la construction de l'intrigue et l'enquête, car il faut vraiment faire l'expérience de la "bascule" de son cerveau qui prend conscience de s'être fait berner... et de toute la dinguerie à l'origine de ce(s) crime(s).

Un polar qui ne fait pas l'économie de sentiments et d'émotions. Se croisent l'histoire d'Emma avec celles de Peter et Hanne, des personnages à deux faces qui cachent sous les apparences un certain nombre de secrets et de noirceur. 
Et c'est là où j'ai réalisé que si j'avais pris connaissance du background du couple Hanne/Peter avant de lire Le Journal de ma Disparition, j'aurais été tellement plus remuée et emballée là où je n'ai ressenti, il y a quelques mois, que des frissons sur la retenue. 

J'espère que vous n'avez pas fait la même erreur que moi. Ou j'espère que ma chronique peut servir à ce que vous évitiez de la faire.  
Il me tarde désormais d'aller du côté de L'Ombre de la baleine avec Camilla et poursuivre, cette fois dans l'ordre, la série de ses romans.

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