"Jeux mortels à Pekin" de Peter May (Editions Babel Noir): un retour gagnant en Chine

Alors que j'étais restée un peu déçue de la quatrième enquête de cette série chinoise, j'ai été rassurée par ce Jeux mortels à Pékin, où, après avoir fait ce détour en Amérique, nous replongeons  enfin dans la Chine bouillonnante qui fait tout le charme de cette série.
Une cinquième aventure plutôt réussie, Margaret et Li en porte-étendard des contradictions de cette société chinoise tiraillée entre tradition et modernité.

Pitch (4ème de couv):
"Au cœur de l'hiver, dans l'effervescence générale d'un Pékin métamorphosé par l'approche des Jeux olympiques, six athlètes chinois de haut niveau meurent dans des conditions mystérieuses à quelques semaines d'intervalle: un nageur est retrouvé pendu au plongeoir d'une piscine; un haltérophile expire dans les bras de sa maîtresse; trois coureurs de relais périssent dans un accident de voiture; un cycliste se noie... Lorsqu'un septième athlète disparaît, Li Yan, devenu chef de la Section n°1 des affaires criminelles, décide de mener l'enquête. Il confie à Margaret Campbell le soin de pratiquer les autopsies, qui ne révèlent aucune trace de substance connue..."



L'émulation autour des Jeux olympiques de Pékin 208 semble avoir travaillé l'imagination de notre Peter May (presque national) qui décide d'en faire, un an avant l'ouverture, le terrain de jeu de ce roman où dopage et mafia se mêlent.
L'enquête en elle-même n'est pas complètement transcendante parce qu'on sent très vite ce qui se cache derrière ces sportifs qui décèdent les uns après les autres, la boule à zéro. Mais mention spéciale quand même à la toute fin de ce roman, avec ce petit sursaut de révélation qui  conclut l'histoire par un coup de feu, redonnant un petit coup d’adrénaline bienvenu.  

Ce qui retiendra le lecteur est surtout ce côté "aventure" et toute la fascination qu'offre le décor de cette ville tentaculaire avec sa fameuse Cité Interdite (sous la neige, de nuit ... ça pourrait être romantique, mais ça peut vite devenir effrayant).  Et bien sûr, ne nous le cachons pas, l'attrait de ce roman reste aussi l'évolution de la relation Li/Margaret qui métaphorise toutes les contradictions de cette Chine et cristallise les préjugés qui persistent entre deux nations qui se tirent dans les pattes sans vraiment se connaître.

Reste à savoir si c'est dans un bain de sang ou un bain de bonheur que se conclura cette série chinoise. Moi, j'ai déjà ma préférence.
Suite et fin (snif!) au prochain et dernier roman!

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