Dans le murmure des feuilles qui dansent" d'Agnès Ledig (Editions Le Livre de Poche): tout en douleur et en douceur

Première immersion dans l'univers d'Agnès Ledig avec ce roman qui a le don de traiter de sujets douloureux avec une plume légère comme une aile de papillon. Un équilibre subtil et pudique qui nous entraine dans une histoire où les sourires côtoient les larmes. Bouleversant! 

Pitch (4ème de couv):
"Annaëlle, une jeune femme dont le destin a été bouleversé par un accident, se reconstruit doucement, entre son travail et sa passion pour l'écriture. A la recherche d'informations pour son prochain roman, elle entame une conversation avec Hervé, procureur à Strasbourg.
Thomas, menuisier, délaisse son atelier pour rejoindre l'hôpital où son petit frère Simon affronte une grave maladie. Ses histoires merveilleuses d'arbres et de forêt colorent le quotidien de l'enfant.
Si chacun se bat à sa manière contre la fatalité, le hasard pourrait bien décider de les réconforter."


Le handicap, la maladie, une rencontre fortuite. Tout cela peut bouleverser une vie bien tracée et venir briser quelques certitudes. Ou défoncer les murs qu'on a solidement construit autour de soi pour se protéger. Mais si ça doit faire mal, c'est aussi l'occasion de prendre la mesure du sens de la vie et de la direction qu'on souhaite désormais lui donner. 
Annaëlle, Thomas, mais aussi Hervé et Jocelyne vont aller se cogner aux épreuves de la vie et se cogner les uns aux autres. 
C'est douloureux. C'est angoissant. Ca fait des étincelles. Mais c'est aussi générateur d'émotions fortes, belles et vraies. Et permet de révéler aux personnages leurs capacités à faire face, à s'adapter voire se transcender.

L'écriture d'Agnès Ledig sublime les émotions, toute en pudeur et en justesse, évitant les écueils de l'auto-apitoiement et du donneur de leçon. Dans un parallèle entre le cycle de la vie et le cycle des forêts, l'auteure fait se côtoyer la douleur et la douceur. Car si les arbres meurent, tout comme les hommes, ceux qui restent debout continuent d'abriter la vie. 
Dans le murmure des feuilles qui dansent, raconte la vie, raconte la mort, raconte la résilience et le bonheur possible après les drames. 
Que celui qui n'a pas pleuré en le lisant me jette la première pierre.

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