"Six fourmis blanches" de Sandrine Collette (Editions Le Livre de Poche): tout en blanc et froid

Une sensation d'oppression qui m'empêche de respirer normalement. Un froid glacial qui m'engourdit de la tête au pied. Merde! Aurais-je succombé à la Covid?

Ah non, ouf, c'est juste Sandrine Collette qui a encore frappé. Les symptômes devraient donc disparaître rapidement. Ou me hanter encore quelques heures...

Pitch (4ème de couv):

"Le mal rôde depuis toujours dans ces montagnes maudites. Mathias le sait, lui "le sacrificateur" chargé d'éloigner les mauvais esprits des villages. Bien sûr, ces superstitions font sourire Lou et ses compagnons, randonneurs impatients d'arpenter les crêtes enneigées. Et pourtant... Egarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de l'un d'entre eux, ils vont voir leurs certitudes se dissoudre, une à une, dans la peur." 

Brrr, je reste congelée. Faut dire qu'à crapahuter dans les montagnes en pleine tempête ça laisse des traces. Surtout quand c'est en compagnie de Sandrine Collette et de son talent incroyable pour nous piéger avec ses personnages dans une atmosphère angoissante toute en blanc et froid.

Ici sur un versant plus classique que les derniers de ses romans, l'auteure nous entraine dans un thriller haletant et brutal qui peut rappeler d'autres thrillers d'autres écrivains comme Karine Giebel ou Valentin Musso dans lesquels la montagne est un personnage terrifiant à part entière.

La patte Collette est ici encore un peu timide mais se reconnait dans le personnage de Mathias, le sacrificateur de chèvres, intermédiaire entre le Diable et les hommes, pour les protéger ou les guérir du Mal. Un homme mystique et charismatique qui lit le destin dans les osselets, qu'on invite à sa table sans souhaiter qu'il ne s'y attarde.

Si ce n'est pas le roman le plus emblématique et représentatif de la plume de ma chouchou Sandrine Collette, Six fourmis blanches reste un roman diablement efficace et addictif pour les amateurs du genre.

PS: Z'avez pas vu mon bonnet et mes moufles?