"Summer" de Monica Sabolo (Editions JC Lattès): j'aurais voulu du soleil (rien que du soleiiiiiiiiiiil)! ... mais c'est raté!

J'vous l'donne en mille! De quoi traite ce nouveau roman sélectionné par Elle pour le Grand Prix? D'un drame? Oui bravo Madame! Vous avez gagné le droit de vous laisser immerger dans cette histoire poisseuse et glauque. Non? Vous préférez regarder un feuilleton de Noël gnangnan à la télé? Ben sauf que c'est pas Noël, Madame! Donc hop hop hop, pas d'excuses! Pis vous verrez c'est écrit gros, ça passera vite! 

Pitch (4ème de couv): 
"Lors d'un pique-nique au bord du Lac Léman, Summer, dix-neuf ans disparaît. Elle laisse une dernière image: celle d'une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l'eau. Ou ailleurs?
Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dan ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d'une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes?"




Bon j'avoue j'exagère un peu dans mon intro, mais c'est parce que je rêvais d'un feel-good book quoi! Du coup c'est carrément plombé avec Summer, l'histoire de cette ado au prénom, à la chevelure et au mini-short tout californiens mais qui vit en Suisse (pas de blague sur les Suisses svp, ma mémé est Suisse!) , qui respire la lumière et le soleil mais qui est bien plus sombre que ce qu'elle ne veut montrer en surface et dont la disparition va plonger son frère dans une dépression profonde... et du coup le roman et le lecteur avec!
On suit les séances chez le psy de Benjamin,  on parcourt ses rêves poissono-terrifiants (oui toujours cette manie d'inventer des mots), on partage ses idées morbides ... que de joie et de volupté quoi! 

Le problème de ce bouquin est qu'on a l'impression d'une boucle sans fin d'interrogations, de répétitions, de redites (de réécrites? ça se dit? non? tant mieux!). Bref c'est long, trop long même si on peut supposer que l'auteur se sert de ce rythme lénifiant pour appuyer la lenteur du processus psychologique chez cet homme traumatisé pour recoller les morceaux. 
Et du coup, lorsque arrive enfin le dénouement, avec un certain rebondissement (même si on peut flairer quand même la chose), l'auteure nous a tellement plongé dans la léthargie qu'on ne "savoure" (même si là, le terme est extrêmement mal choisi) même pas la fin. 

Une anesthésie mal dosée pour un réveil difficile. 
La prochaine fois j'veux du gaz hilarant! S'il vous plaiiiiiiiiiiiiit!

Commentaires

  1. PTDR ! j'aime beaucoup l'humour ! il en fallait dans ce cas (soupir, gros soupir)

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    1. Ben à force de ne pas en trouver dans les romans, je l'ai mis dans la chronique. On n'est jamais mieux servi que par soi-même! :D

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  2. J'adore!même si je partage pas l'opinion ...hâte de lire les autres chroniques.Elles vous donnent le sourire:enfin,du pep's dans les appréciations(y compris les miennes un peu plan-plan)

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  3. Ca ne m'encourage pas mais merci pour le fou-rire :)

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    1. C'est avec plaisir! Faut dire que j'avais grandement besoin de ce craquage! :-D

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