"Légende d'un Dormeur Éveillé" de Gaëlle Nohant (Editions Héloise d'Ormesson): un démarrage bien trop soporifique pour convaincre

Au bout de la cinquantième page de cette biographie romancée, l'ennui me gagnait. Et je n'étais qu'au dixième du roman! Arf, désespoiiiiiiiiiiiir!... 
Et en toute honnêteté, si je n'avais pas été "obligée" de le lire pour pouvoir le chroniquer et le noter pour le Grand Prix des Lectrices Elle, je l'aurais abandonné (sur une aire d'autoroute), ce que je ne fais que de façon très très très (très?) occasionnelle.
Heureusement, la dernière partie du roman a fini par m'emporter... mais le mal était fait et l'impression générale gâchée! 

Pitch (4ème de couv):
" Robert Desnos a vécu mille vies - écrivain, critique de cinéma, chroniqueur radio, résistant de la première heure-, sans jamais se départir de sa soif de liberté. Pour raconter l'histoire extraordinaire de ce rêveur éveillé, Gaëlle Nohant épouse ses pas; comme si elle avait écouté les battements de son cœur, s'était assise aux terrasses des cafés en compagnie d'Eluard ou de Garcia Lorca, avait tressailli aux anathèmes d'André Breton, fumé l'opium avec Yvonne George, et dansé sur des rythmes endiablés au bal Blomet aux côtés de Kiki et de Jean-Louis Barrault. S'identifiant à Youki, son grand amour, la romancière accompagne Desnos jusqu'au bout de la nuit."




Voilà donc l'homme dont Gaëlle Nohant a décidé de nous raconter l'histoire. Un Desnos iconique, une représentation vivante et poétique de la Statue de la Liberté avec un honneur à toute épreuve, jusque dans sa mort au sortir des camps de concentration.
Mais qu'elle est laborieuse cette histoire et tellement enluminée de métaphores et autres figures de style en tout genre de la part de l'auteur que le récit s'en trouve alourdi par des phrases qui font bientôt 4 kilomètres de long et un style un brin pompeux, alors que  la Liberté défendue par Desnos aurait gagné à être plus aérienne et à l'image de ses poèmes dispersés dans le roman, rythmée (quoi? je viens de faire une phrase de quatre kilomètres de long, pompeuse et incompréhensible???)

Alors du coup oui, je n'avais pas forcément bien envie de le lire ce roman et ça m'a pris des jours... d'où ce grand silence bloggien. 
Heureusement, le fond a fini par écraser la gêne de la forme et j'ai été (enfin) accrochée par la troisième partie concernant l'engagement de Desnos dans la Résistance et  forcément touchée par la toute fin où le récit se fait par la voix de Youki, son grand Amour. Dommage que l'intérêt soit éveillé (hihi) si tard!

Il restera également de ma lecture, ce petit poème de Desnos, fredonné dans mon enfance, qui prend une toute autre signification à la lecture de ce roman:


Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ça n'existe pas ça n'existe pas

Une fourmi traînant un char

Plein de pingouins et de canards
Ça n'existe pas ça n'existe pas
Parlant latin et javanais
Ça n'existe pas ça n'existe pas

Une fourmi  parlant français
Et pourquoi pas ?

Et si la fourmi était un train de la mort? et si tout ces pingouins, ces canards étaient des déportés...?
Arf, je sais, je viens de vous gâcher une part d'innocence. Ne me remerciez pas, remerciez Mr Desnos, le poète aux mots pas si inoffensifs!

Commentaires

  1. je n'ai pas eu ton courage.....j'ai abandonné à l'issue de la première partie; sans le moindre regret !Et dire que ces vers de Desnos même touchent même pas...ça glisse sur moi comme l'eau sur les plumes du canard.Je ne comprends pas ce langage ....

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    1. Arf, j'aurais aimé avoir le courage d'abandonner... mais j'ai choisi de jouer le jeu du Prix! Malgré une fin qui se montre plus engageante, cette lecture qui m'a fait perdre du temps et ne m'a apporté aucun plaisir :-(

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  2. Prix ou pas prix, je lis pur le plaisir, et non pour souffrir. Quand je ne peux plus avancer, je lâche l'affaire.Perdre mon temps sur un truc quine passe pas....très peu pour moi!

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